Revue de presse Mediscoop du 07-10-2019
Maroussia Dubreuil remarque dans Le Monde qu’« après s’être progressivement redressé, Homo sapiens retrouve aujourd’hui la posture des anciens humanoïdes, en calant ses fesses dans un fauteuil et en plongeant son nez vers ses écrans. Enlevez le mobilier, vous apercevrez un homme quasiment à quatre pattes ».
Jacques-Alain Lachant, ostéopathe, souligne que « ça va de mal en pis ! Les jeunes générations ont beau grandir de plus en plus [en un siècle, + 8 cm pour les femmes et + 11 cm pour les hommes, selon la campagne nationale de mensuration, en 2006], on les installe toujours aux tables de leurs aînés dans les écoles et les amphithéâtres. Seuls les Anglo-Saxons, plus grands depuis longtemps, adaptent leur matériel aux juniors pour leur éviter de se recroqueviller ».
Maroussia Dubreuil relève ainsi que « les problèmes de dos sont le mal du siècle », mais constate que « des cabinets d’ostéopathie au tapis roulant en entreprise, la résistance s’organise pour que les corps se redressent ». Elle note que l’avachissement « est aujourd’hui un mal à éradiquer. Pour beaucoup, une maladie ».
La journaliste relève ainsi que « de nombreuses études ont montré que la station assise prolongée (évaluée en moyenne à 7 heures et 28 minutes quotidiennes auprès de 35.000 Français en activité professionnelle, par ACTI-Cités, en 2015) provoquait des troubles musculo-squelettiques (accrus de 60% depuis 2003, selon l’Assurance-maladie), des atteintes à la santé mentale, le diabète de type 2, l’obésité et des pathologies cardio-vasculaires ».
« Aussi l’Assurance-maladie multiplie-t-elle les campagnes depuis trois ans contre l’effondrement des corps avec les slogans : « Arrêter de bouger, c’est se rouiller !» ou «Mal de dos : le bon traitement, c’est le mouvement !» », ajoute-t-elle.
Maroussia Dubreuil observe par ailleurs que « les entreprises paniquées par le milliard d’euros qu’ont coûté, en 2017, les 12,2 millions de journées de travail perdues en raison d’une lombalgie (due principalement au port de matériel, mais aussi à une position assise prolongée) se renseignent auprès d’organismes tels que l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) pour redresser leurs troupes et dynamiser leurs assises ».
Date de publication : 7 octobre 2019