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L’Hydroptère a bien failli finir broyé à Hawaï après une tentative infructueuse de record sur le parcours de la Transpacific, en 2015.
C’était sans compter sur la détermination de Gabriel Terrasse qui refusait de le voir disparaître ainsi.
Avec cette plateforme dédiée à la vitesse, il veut donner un nouvel avenir à cette icône des bateaux volants, pour offrir des tests grandeur nature extrêmes à des projets de laboratoire qui n’ont pas dépassé le stade des validations théoriques.
C’est le dernier des trois voyages qui auront été nécessaires pour ramener l’Hydroptère des États-Unis où il a été démonté jusqu’en France. | HYDROPTERE 2.0
Christophe FAVREAU. Publié le 28/01/2023 à 17h30
Gabriel Terrasse, désormais installé dans les bureaux du Techno Campus de Bouguenais près de Nantes, tout prêt d’Airbus, commence à en voir le bout.
Il y a un mois, il était encore dans son chantier aux abords de San Francisco pour réaliser une des parties les plus délicates du démontage de l’Hydroptère, le point bloquant avant le dernier transport du bateau des États-Unis jusqu’en France.
Il revient pour Voiles et Voiliers sur les dernières évolutions et projets de l’Hydroptère 2.0.
Voiles et Voiliers : Gabriel Terrasse, l’Hydroptère est sur le point d’effectuer son dernier voyage vers la France pour être prochainement assemblé à nouveau. Quelles ont été vos dernières difficultés ?
Gabriel Terrasse : La barre d’écoute de ce bateau fait 7 mètres de large, et du coup tu te retrouves, si tu ne la démontes pas, avec une coque de cette largeur.
De fait, lorsque tu veux la transporter par la route, cela devient très compliqué, même en tentant de l’incliner.
Cela suppose de mettre en place un convoi exceptionnel de grande ampleur et très coûteux, avec une escorte policière, etc.
Bref, une telle option nous aurait coûté au bas mot 150 000 dollars américains !
Du coup nous avons décidé de dégreffer cette barre d’écoute pour diminuer la largeur de la coque à transporter mais cela s’annonçait compliqué car nous n’avions pas les infos nécessaires au bon déroulement de l’opération.
Finalement nous avons retrouvé des photos du greffage il y a 20 ans, ce qui nous a permis de mettre en place un protocole de démontage avec l’aide de Jean-Mathieu Bourgeon et François Cazala tous les 2 ex-Hydroptère team, Loïc Dorez architecte naval et ex-patron du design Groupama Team et enfin Éric Rambaud, ex-directeur technique du Technocentre Airbus, qui est à présent dans notre team.
Ce fut un vrai soulagement. Du coup je suis allé la semaine de Noël à San Francisco pour faire le dégreffage.
Les derniers morceaux de l’Hydroptère devraient arriver la deuxième quinzaine de février en France
Ce n’était pas vraiment le timing idéal car tous les ouvriers du chantier étaient partis en vacances.
J’ai dû faire cela tout seul mais je m’en suis heureusement sorti.
Le jeudi 12 janvier dernier, le bateau a quitté San Francisco par la route et il a traversé les États-Unis.
Il est arrivé à Mobile en Alabama le 20 janvier, après un peu plus d’une semaine de traversée.
Nous l’envoyons dans cette ville car Airbus y possède une usine.
Il se trouve que chaque mois, le constructeur aéronautique réceptionne entre 2 et 4 avions démontés en provenance de Saint-Nazaire pour qu’ils soient assemblés aux États-Unis.
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