Accueil Course au large Finistère Atlantique
Comme prévu, les cinq Ultim partis samedi de Concarneau à destination d’Antibes ont dévalé le golfe de Gascogne à haute vitesse avant de se heurter à une dépression qui va les occuper quelques heures ce dimanche matin.
Au jeu des options, SVR Lazartigue s’est démarqué de ses concurrents en se rapprochant des côtes espagnoles.
Après une entame dans la pétole, les cinq Ultim avalent le golfe de Gascogne à haute vitesse. | FRED MORIN – SODEBO
Voiles et Voiliers. Publié le 29/09/2024 à 09h12
L’entame bien molle de la Finistère Atlantique est déjà un lointain souvenir pour les cinq équipages qui ont quitté samedi Concarneau, puisque, après quelques heures à chercher la porte de sortie, ils ont commencé à toucher un vent de Sud-Est qui leur a rapidement permis d’allonger la foulée.
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Il a fallu être patient pour récupérer du vent dans la soirée, mais là, ça y est, c’est rentré.
Ce qu’Armel le Cléac’h, skipper du maxi Banque Populaire XI, a parfaitement résumé samedi soir : « Comme prévu, on n’a pas eu beaucoup de vent sur le début de course, c’était un peu compliqué de partir de la baie de Concarneau entre le vent de nord et le thermique qui a eu du mal à s’installer.
Il a fallu être patient pour récupérer du vent dans la soirée, mais là, ça y est, c’est rentré, et depuis 20 heures, ça commence à accélérer, on est quasiment à 30 nœuds de moyenne, direction le Sud-Ouest.
On va bientôt changer de régime et d’ambiance, ça va être beaucoup plus sportif et humide dans les heures à venir avec un front à passer demain en fin de matinée, les conditions seront un peu rudes, mais on est prêts, on a préparé le bateau en conséquence et les gars se sont déjà relayés pour dormir un peu. »
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La flotte a effectivement dévalé le golfe de Gascogne à vive allure, avec des moyennes oscillant entre 30 et 35 nœuds et un groupe de quatre bateaux qui ne se sont pas lâchés pendant la nuit – SVR Lazartigue (François Gabart), Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h), Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier) et Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville) -, et essuient depuis ce dimanche matin un front froid à l’approche du cap Finisterre, avec du vent (30-35 nœuds) et de la mer (4 mètres environ).
SVR est le premier animateur de la course avec ce virement, comme en cyclisme, c’est la petite échappée du matin.
Le groupe s’est finalement scindé, puisque l’équipage de SVR Lazartigue, leader au classement, a décidé de se démarquer vers 6 heures en virant pour faire route vers la pointe Nord-Ouest de l’Espagne et donc d’opter pour un passage à l’intérieur du DST (dispositif de séparation du trafic) du cap Finisterre.
Un choix également effectué un peu plus d’une heure plus tard par Actual Ultim 3, qui accuse 50 milles de retard sur ce même SVR.
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« SVR est le premier animateur de la course avec ce virement, comme en cyclisme, c’est la petite échappée du matin », commente le directeur de course Francis Le Goff.
« Il va passer à l’intérieur du DST, sans doute pour avoir moins de mer et un peu moins de vent, et donc potentiellement lui permettre d’avoir des vitesses plus élevées.
Il y a un autre aspect à prendre en compte, c’est le point de virement que vont devoir effectuer les trois autres partis à l’Ouest et qui peut être compliqué dans la mer formée.
Même en équipage, tu as vite fait, de perdre une demi-heure si tu le rates.
On devrait avoir le verdict de ces premières options à la mi-journée. »
(Source : service presse)
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