Accueil Course au large Finistère Atlantique
C’était attendu et les cinq Ultim ont bien ralenti le long des côtes portugaises, ce dimanche après-midi.
La faute à une dorsale anticyclonique qui leur barrait le plus court chemin vers le détroit de Gibraltar.
Le trimaran Banque Populaire XI semble néanmoins avoir trouvé une porte de sortie.
Aux premières lueurs du jour ce lundi, il comptait déjà plus de 70 milles d’avance sur son dauphin, le maxi Edmond de Rothschild.
À l’aube de ce troisième jour de course, Banque Populaire XI creuse un petit écart avant le détroit de Gibraltar. | CLÉMENT DURAFFOURG
Voiles et Voiliers. Publié le 30/09/2024 à 09h15
Finistère Atlantique. Banque Populaire creuse l’écart à l’approche de Gibraltar (ouest-france.fr)
Les sourires sont de sortie à bord du Maxi Banque Populaire XI.
En tête de la flotte dimanche en fin de journée au moment de pénétrer dans une dorsale anticyclonique placée en travers de la route des cinq Ultim, le trimaran mené par Armel Le Cléac’h a indéniablement réussi le gros coup de la nuit.
Car sa légère avance d’une dizaine de milles sur le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier) au moment d’empanner vers 1h30 du matin au large de Lisbonne s’est transformée en quelques heures en 20, 30, 40, 50…
Puis 70 milles !
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Comment ? En retouchant du vent plus vite que ses poursuivants, qui, les uns après les autres, ont fini par se faire happer par la fameuse dorsale, de laquelle, lundi matin, Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville) et Actual Ultim 3 (Anthony Marchand), désormais à 125 et 185 milles du leader, tentent difficilement de s’extraire.
Seul le Maxi Edmond de Rothschild a fini, lui aussi, par retrouver de l’air, ce qui devrait lui permettre de limiter la casse et de rester dans le bon wagon au moment de franchir le détroit de Gibraltar.
On vient de retoucher du vent depuis deux heures, ça file à 30-35 nœuds.
Dans un message audio, Corentin Horeau, un des sept équipiers du Maxi Banque Populaire XI, ne cachait pas lundi matin sa bonne humeur : « Vous entendez un beau petit sifflement derrière moi, ça veut dire qu’on va vite, on vient de retoucher du vent depuis deux heures, ça file à 30-35 nœuds vers le cap Saint-Vincent.
Notre position sur le plan d’eau est plutôt sympathique à regarder, ça fait plaisir d’être devant pour l’instant. »
Le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2023 reste cependant prudent : « La route est très longue, c’est très piégeux.
En ce moment, c’est ambiance slalom entre les cargos à 35 nœuds, avec toujours un barreur, on essaie d’aller le plus vite possible vers Gibraltar qu’on devrait passer aujourd’hui vers 16h.
Il va y avoir encore beaucoup de manœuvres, on n’a pas arrêté depuis le départ, mais ce qui est cool, c’est que ça se réchauffe, on n’est plus obligés de mettre le ciré, on a sorti les crocs, ce n’est que du plaisir ! »
VOIR AUSSI : Finistère Atlantique. « On est quasiment à 30 nœuds de moyenne » : une flotte à haute vitesse
Au niveau du cap Saint-Vincent ce lundi à 8h, le Maxi Banque Populaire XI devrait être freiné dans les prochaines heures dans un vent mollissant au sud du Portugal (ce qui va sans doute permettre au Maxi Edmond de Rothschild de réduire un peu l’écart), il se présentera devant Gibraltar en milieu d’après-midi.
Derrière, l’entrée en Méditerranée s’annonce plus lointaine pour ses poursuivants, notamment pour SVR Lazartigue (Français Gabart), attendu dans la matinée à Cascais pour changer sa grand-voile, la première s’étant déchirée dimanche matin au niveau du point d’amure du premier ris.
(Source : service de presse)
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