Actualité publiée le 18-05-2017    Journal of Health Psychology

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Lève-toi et bouge ! Oui mais, faute de trouver la bonne forme d’exercice, le sport qui nous plaît bien et le rythme qui nous convient, nous ne pratiquerons pas très régulièrement ou très longtemps : « Si cela ne nous permet pas de nous sentir bien, nous ne le ferons pas » explique cette équipe de l’Université du Connecticut (UConn). Ainsi, être capable, pour chaque patient de faire le lien entre différents types, doses et intensités d’activité physique et le bien-être est une étape indispensable pour l’encourager à pratiquer. L’exercice est un bon exercice quand il met de bonne humeur !

Passer des heures à transpirer n’est pas forcément la meilleure solution pour améliorer son humeur et son bien-être, conclut cette équipe du Connecticut. Pour les personnes très sédentaires, qui passent une grande partie de la journée à la maison ou au travail, se lever de sa chaise et faire un petit tour de temps à autre, peut déjà apporter d’immenses bénéfices pour la santé physique et le bien-être mental. Le message de santé publique à retenir est donc exercer une activité physique peut aussi améliorer le bien-être et la qualité de vie, souligne Gregory Panza, un étudiant diplômé en kinésiologie d’UConn et auteur principal de l’étude.

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L’étude a suivi 419 adultes d’âge moyen, en bonne santé, équipés durant 4 jours, d’accéléromètres pour suivre leur activité physique. Les participants ont également renseigné par questionnaires leurs habitudes quotidiennes d’exercice, leur bien-être psychologique, leur niveau de dépression, les niveaux éventuels de douleur pouvant entraver leurs activités quotidiennes. L’analyse montre que :

-les participants ayant signalé les niveaux les plus élevés de sédentarité sont ceux qui signalent également des niveaux inférieurs de bien-être subjectif : ceux qui restent assis toute la journée sont aussi les « moins heureux », le bien-être subjectif étant défini selon les évaluations positives et négatives que les gens font de leurs vies. Ces résultats confirment ceux de précédentes études.

-l’activité physique améliore le sentiment de bien-être. Mais à chacun, la « bonne » intensité. Les personnes ayant pratiqué une activité physique d’intensité « légère » déclarent, en général, des niveaux plus élevés de bien-être psychologique et des niveaux inférieurs de dépression. Les personnes qui pratiquent à intensité modérée ont signalé des niveaux encore plus élevés de bien-être psychologique etc…

-Cependant, les personnes très sédentaires au départ qui se mettent à une activité physique légère ou modérée sont bien celles qui retirent le plus de bénéfices en termes de bien-être. En fait, c’est le caractère subjectif du bien-être qui doit être pris en compte et préféré, soulignent les chercheurs.

-Curieusement, l’étude n’identifie pas d’association positive ou négative entre l’activité physique de forte intensité et le bien-être subjectif.

Les personnes physiquement inactives n’ont pas besoin de passer à un exercice intense pour bénéficier de ces améliorations, au contraire, chez ces patients une activité physique légère ou modérée est à préférer :

-une activité physique légère équivaut à une promenade tranquille sans augmentation notable de la respiration, de la fréquence cardiaque ou de la transpiration.

-Une activité d’intensité modérée équivaut à marcher durant 20 minutes avec une augmentation de la respiration, de la fréquence cardiaque et de la transpiration, mais tout en restant capable de poursuivre une conversation.

-Une activité vigoureuse équivaut à une marche très rapide ou à un jogging de 13 minutes avec une augmentation notable de la respiration, de la fréquence cardiaque et de la transpiration au point d’être incapable de maintenir une conversation.

L’exercice intense « ne fait pas de mal » au mental du moins. Enfin, une bonne nouvelle pour ceux qui affectionnent l’exercice vraiment intense, difficile et qui brûle des calories, il n’abaisse pas le sentiment de bien-être mais a eu d’impact en fait sur ce bien-être subjectif. « Des études récentes ont suggéré un lien troublant entre une activité vigoureuse et le bien-être subjectif. Nous n’obtenons pas ce résultat dans notre étude, ce qui est rassurant pour les personnes qui pratiquent une activité intense et pourraient s’inquiéter d’éventuels effets négatifs ».

Identifier le meilleur exercice pour optimiser le sentiment de bien-être est déjà le défi de nombreuses équipes de recherche. Car sans exercice, point de santé, mais sans plaisir, point de pratique. Pourtant, aucun consensus clair n’émerge aujourd’hui. Certaines études indiquent que l’activité modérée ou vigoureuse est la meilleure. D’autres disent que l’exercice à faible intensité est meilleur pour la santé physique, mentale, et cognitive. Cette étude confirme qu’un petit peu c’est suffisant pour apporter du bien-être. Enfin, les chercheurs envisagent le lancement d’une large étude longitudinale pour tenter de préciser l’exercice idéal pour différents groupes de population.

Source: Journal of Health Psychology February 2017 Physical activity intensity and subjective well-being in healthy adults

https://www.santelog.com/uploaded3/images/molecule(2).JPGPlus de 300 études sur les bienfaits de l’Exercice

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