Actualités – publiée le 15/08/2019 par Équipe de rédaction Santélog
Health and Place
Voir la verdure de ses fenêtres a un effet apaisant : cet environnement de vie est associé à moins de fringales, que ce soit de cigarettes, d’alcool ou de nourriture, conclut sans surprise cette équipe de l’Université de Plymouth. C’est néanmoins la première à démontrer, ici dans la nouvelle revue Health and Place, que l’exposition passive et régulière à des espaces verts est liée à une faible fréquence et à une intensité modeste des sensations de manque.
Les espaces verts réduisent le stress et les états de manque
L’étude s’appuie sur de précédentes recherches ayant suggéré que l’exercice au contact de la nature peut également réduire ces différentes formes de craving, cependant ici, elle en apporte la démonstration indépendamment de l’activité physique. Des résultats qui ajoutent aux preuves de l’importance des espaces verts urbains pour le bien-être et la Santé publique. L’auteur principal, Leanne Martin, psychologue souligne notamment que les activités en plein air contribuent au bien-être mais que la découverte de cette association similaire avec l’apaisement d’envie « malsaines » ajoute un nouveau bénéfice du contact avec la nature. Cet effet d’apaisement mériterait bien d’ailleurs d’être encore approfondi.
Les espaces verts favorisent un mode de vie sain : il s’agit ici de l’analyse des données d’un sondage en ligne qui a exploré les relations entre divers aspects de l’exposition à la nature, l’état de manque et les humeurs négatives. L’étude a pris en compte la présence d’espaces verts dans le quartier résidentiel d’un individu, la verdure visible depuis la fenêtre du domicile, l’éventuel accès à un jardin et la fréquence à laquelle le sujet profitait de ces espaces verts.
L’analyse confirme que l’accès à un jardin ou espace vert est associé à moins d’envies ou d’habitudes de vie malsaines. De plus, cette réduction de l’état de manque associé à un environnement vert s’avère indépendante du niveau d’activité physique pratiquée.
Alors que ces envies non contrôlées de tabac ou de nourriture constituent dans leur ensemble l’un des problèmes majeurs de santé publique, avec des conséquences comme le cancer, l’obésité et le diabète, travailler à l’élargissement de l’accès aux espaces verts devrait être une priorité…
Car, en plus d’apporter un lieu ouvert et idéal de pratique de l’exercice, les espaces verts peuvent contribuer « au sevrage » naturel de toutes ces envies problématiques. Des conclusions donc non surprenantes mais qui mettent en exergue l’urgence de prendre conscience de cette exigence sanitaire à de multiples égards.
Source: Health & Place July 2019 DOI : 10.1016/j.healthplace.2019.102160 Natural environments and craving: The mediating role of negative affect
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