Accueil Spécialités Nutrition – Rétro 2019 : pédiatrie

PAR STÉPHANY MOCQUERY – PUBLIÉ LE 30/12/2019

L’agence sanitaire vient de présenter de nouveaux travaux sur les repères alimentaires pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

De nouveaux travaux sur les repères alimentaires notamment pour les enfants et les femmes enceintes

De nouveaux travaux sur les repères alimentaires notamment pour les enfants et les femmes enceintes
Crédit photo : Phanie

Après avoir travaillé sur les repères alimentaires en population générale, l’Anses a présenté, le 25 juin dernier, quatre avis pour quatre populations spécifiques : les enfants de 0 à 3 ans, ceux 4 à 17 ans, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

Pour établir leurs avis, les experts de l’agence ont passé en revue la littérature disponible sur les liens épidémiologiques entre consommation d’aliments et santé pour chacune de ces populations. Ils ont ensuite cherché à déterminer dans quelle mesure il était possible de transposer les recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) en population générale à ces groupes, tout en tenant compte de leurs spécificités et leurs besoins nutritionnels.

Ils ont excepté les 0-3 ans chez lesquels l’alimentation est marquée par différentes étapes de transition (alimentation lactée et diversification). Enfin, ils ont comparé les déclinaisons obtenues aux données de consommation et d’habitudes alimentaires de l’étude INCA 2.

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Être attentifs aux micronutriments

Pour les 0-3 ans, les experts rappellent que les besoins en macronutriments énergétiques sont très différents, en termes de proportion, de ceux des adultes et qu’ils varient selon les périodes de développement. Ils ajoutent que les pratiques de diversification alimentaire doivent favoriser l’acceptation de nouveaux aliments (diversification entre 4 et 6 mois, variété des aliments entre 5 et 18 mois, etc.).

Pour les autres groupes, les repères alimentaires sont globalement similaires à ceux des adultes, moyennant quelques adaptations. Pour les 4-17 ans, outre une diminution de l’enveloppe énergétique au prorata des besoins métaboliques, des apports en vitamine D (par l’activité physique de plein air), en fer pour les 7-10 ans et en calcium chez les filles (aliments vecteurs de fer et calcium) sont préconisés.

Ainsi qu’une diminution de la consommation de sucres, via les boissons notamment. Chez les femmes enceintes et allaitantes, c’est la consommation de groupes d’aliments spécifiques (produits laitiers, fruits, légumes, poissons) qui permet de couvrir les besoins en certains nutriments (fer, iode, vitamine B9 + vitamines A et C en cas d’allaitement).

Chez les seniors, il est possible d’assurer les besoins nutritionnels en maintenant les apports énergétiques d’un adulte à condition d’augmenter l’activité physique pour compenser la diminution du métabolisme de repos liée à l’âge. Sinon, il faut diminuer ces apports en réduisant les portions, sauf pour les fruits, les légumes, les poissons, les mollusques et crustacés et les féculents complets.

Ces 4 rapports d’expertise, consultables sur le site de l’Anses, ont d’ores et déjà été soumis au Haut conseil de la santé publique (HCSP) pour avis. Ces avis permettront ensuite à Santé publique France d’établir « des recommandations compréhensibles et acceptables » à destination de ces populations spécifiques.

Stéphany Mocquery

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Source : Le Quotidien du médecin