Accueil Sport de glisse et voile légère windsurf
Incroyable vague, incroyable session de winsurf jeudi. Et non ce n’est pas sur les vagues géantes de Nazaré mais… en France ! Dans le Finistère, à Porz Krac’h en Plouguerneau, le jeune Pierre Marchand a osé affronter une vague haute de dix mètres ! Le photographe local Dominique Cardinal était sur place. Il a immortalisé ces instants incroyables. Il nous raconte.
La houle annoncée était comprise entre 4 et 6 mètres, mais de face, on constate que la vague fait bien deux fois et demie la taille du mât, soit plus de 10 mètres ! | DOMINIQUE CARDINAL
Christophe FAVREAU. Modifié le 01/11/2020 à 08h38
Seul le jeune Pierre Marchand s’est aventuré sur cette vague qui se lève au large du rocher de Bronn ar Roc’h
« Je n’avais pas vu de telles conditions depuis 2013 » se souvient Dominique Cardinal, photographe et enfant du pays. Il explique : « Cette session spectaculaire s’est déroulée ce jeudi 29 octobre, en début d’après-midi. Le vent était raisonnable le matin mais s’est mis à forcir avec des rafales à 30 nœuds au moment où j’ai pris ces photos, à partir de 15 h. S’il y avait plusieurs windsurfers aux alentours, seul le jeune Pierre Marchand s’est aventuré sur cette vague qui se lève au large du rocher de Bronn ar Roc’h entre Porz Krac’h et Meledan en Plouguerneau ».
Même la mousse faisait largement plus d’une hauteur de mât… | DOMINIQUE CARDINAL
Un spot connu des meilleurs planchistes locaux qui ne fonctionne que dans des conditions particulières. « Il faut que les cailloux soient recouverts et une mer à au moins quatre mètres de hauteur », précisait le téméraire trentenaire avant de se jeter à l’eau devant une cinquantaine de personnes venues assister au spectacle. Et du spectacle, le jeune Breton en a offert, multipliant les allers-retours entre les monstres qui martelaient le rivage breton.
Il faut que les cailloux soient recouverts et une mer à au moins quatre mètres de hauteur
Partir au large dans de telles conditions demande maîtrise et confiance, deux qualités dont dispose le jeune Breton Pierre Marchand, engagé dans la marine marchande. | DOMINIQUE CARDINAL
Pendant plus d’une heure, Pierre Marchand enchaîne les surfs impressionnants et les sorties de vagues in extremis, profite de la puissance des éléments. « Pierre était le seul à affronter la vague de Bronn ar Roc’h, que nous appelons comme ça parce qu’elle s’écrase devant le rocher du même nom. C’est de là que j’ai fait mes photos. Il n’est tombé qu’une seule fois mais je ne prends pas de photos des chutes par respect des windsurfers », explique Dominique.
VOIR AUSSI
VIDÉO. Vagues énormes en Bretagne : 1 minute d’adrénaline avec Thomas Traversa, chasseur de tempête
Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter Voiles et Voiliers
Le jeune windsurfer n’est tombé qu’une seule fois et n’a rien cassé ! Étonnant vu la puissance des éléments. | DOMINIQUE CARDINAL
La chute ne semblait pas inquiéter le jeune windsurfer qui déclarait au moment de s’élancer à l’eau « De toute façon, si je tombe à l’eau, je suis suffisamment près de la côte pour rentrer ». Il doit sans doute être bon nageur ! Cette session extrême restera en tout cas un excellent souvenir pour lui. A sa sortie des éléments en furie, il déclarait au photographe providentiel qui venait d’immortaliser ses exploits « Ça restera ma meilleure sortie sur cette vague. Il y avait le vent, la houle, le soleil et je n’ai rien cassé ! »
Retrouvez tous les hors-séries et livres de Voiles et Voiliers
Il fallait avoir le cœur bien accroché pour dévaler de tels monstres liquides. Le jeune Breton Pierre Marchand l’avait visiblement ! | DOMINIQUE CARDINAL
Se rapprocher de la partie la plus creuse de la vague, flirter avec sa lèvre, surfer les grosses vagues est tout un art… Engagé ! | DOMINIQUE CARDINAL
Arrivé au creux de la vague, il faut maintenant abattre et s’échapper ! | DOMINIQUE CARDINAL