Six Imoca, LinkedOut, Prysmian Group, Arkéa-Paprec, Apivia, Charal et Fortinet-Best Western, s’entraînaient de conserve mardi dernier au large de La Forêt-Fouesnant (Finistère) pour préparer leur Transat jacques Vabre.
Hughes Ducrocq, agent de port à La Forêt-Fouesnant, avait emprunté le semi-rigide de sa capitainerie pour aller faire quelques photos en « amateur ».
L’ancien photographe de scène pour des groupes de rock ayant gardé des bons réflexes, le résultat tourne à l’œuvre d’art.
Mardi dernier devant La Forêt-Fouesnant, LinkedOut, Arkéa-Paprec et Apivia tentaient de recoller à un Charal caracolant au vent. | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI
Nicolas FICHOT. Publié le 08/10/2021 à 18h31
« J’étais parti m’amuser à faire des photos de cet entraînement mais avec les moyens du bord, explique aujourd’hui Hughes Ducrocq. Il y avait des photographes professionnels sur cette mini-course, avec une logistique et des gros semi-rigides. Je savais très bien qu’avec le 50 chevaux du bateau du port, je ne pourrais pas suivre les Imoca une fois lancés. J’avais donc intérêt à bien me placer et à les attendre, plutôt. En choisissant le bon moment et les bons nuages, pour compenser ma logistique un peu faiblarde ».
Ciel d’orage sur Charal : vivons fort ! | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI
« Les autres photographes étaient déjà sur la ligne de départ quand j’ai fait la plupart des photos mais il faut croire que les nuages étaient avec moi.
Dans l’objectif, déjà, je trouvais ça beau et si vous trouvez que c’est beau, au final, alors tant mieux » ajoute l’« amateur ».
Arkéa-Paprec et Apivia sont passés, ruade de Charal dans leur sillage. | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI
Amateur un peu éclairé quand même puisque jusqu’en 1999, Hughes Ducrocq pratiqua la photo… mais de scène.
« Je suivais des groupes de rock pour faire leurs images mais cela ne me faisait pas vivre.
Là aussi, avec les musiciens, il faut savoir attendre le bon moment, la bonne lumière.
Avec les bateaux, je trouve aussi que ce sont les éléments qui décident.
Il faut savoir bien se placer, attendre et attendre encore, au besoin. Et appuyer au bon moment.
Vous pourrez courir derrière ces bateaux volants tant que vous voudrez et avec les plus gros semi-rigides de la terre, tant que la lumière ne viendra pas, je suis sûr que la photo ne viendra pas ».
Voilier, trombes d’eau et coin de ciel bleu en haut à droite. | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI
« Mais ce n’est pas aux skippers pros que je vais apprendre que sur l’eau, il faut attendre le bon moment.
On ne décide pas de tout. À mon tout petit niveau, je fais de la voile : j’ai un Gib Sea 282 avec lequel j’ai aussi appris à attendre. Sur l’eau, l’homme ne décide pas de tout, c’est simple à comprendre ! ».
La poignée dans le coin, Fortinet rêve de doubler les nuages. | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI
« La photo, c’est aussi l’école de l’humilité, conclut Hughes Ducrocq.
Mais attention : je ne suis pas un pro de la photo, moi ! Je vois bien comment les professionnels travaillent et je vois bien leurs résultats, après. Du gros boulot, du beau boulot ! ».
Si vous voulez voir d’autres photos d’Hughes Ducrocq, rendez-vous sur :
Quelques jours avant de photographier les Imoca, Hughes Ducrocq avait croisé sur l’eau 5 Ultim à l’entraînement à La Forêt-Fouesnant. Il ne les a pas ratés, eux non plus ! | HUGHES DUCROCQ / SAEM SODEFI