Publié le 28/12/2023
Paris, le jeudi 28 décembre 2023 – A l’orée des années SIDA, dans le sillage de nombreux pays occidentaux, la France interdisait aux hommes homosexuels de donner leur sang en raison de la prévalence plus forte d’infection par le VIH dans cette population.
Perçue comme une discrimination par les concernés, cet impératif de santé publique s’est maintenu tel quel jusqu’en 2016, 20 ans après l’apparition des thérapies hautement efficaces du VIH.
Une première évolution des critères de sélection du don de sang a eu lieu en 2016, permettant aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH) de donner leur sang à la condition de ne pas avoir eu de rapport entre hommes au cours des 12 mois précédant le don.
L’évaluation de cette mesure, publiée en 2018, a montré que « cette évolution n’avait pas eu d’impact négatif sur le risque résiduel de transmission du VIH par transfusion, c’est-à-dire n’avait pas augmenté la probabilité qu’un don infectieux ne soit pas détecté par les tests de dépistage utilisés pour qualifier les dons de sang » rapporte Santé Publique France.
Fort de ce constat, en avril 2020, le ministère chargé de la Santé a de nouveau élargi les conditions d’accès au don de sang des hommes ayant des rapports sexuels entre hommes en diminuant la durée d’ajournement de 12 à 4 mois sans rapport sexuel entre hommes.
L’impact sur les indicateurs épidémiologiques de ce nouvel élargissement a été présenté lors du Congrès de la Société francophone de transfusion sanguine, le 1er décembre 2023.
Pour lire la suite 🡺 JIM.fr – Don du sang des hommes homosexuels : jusqu’ici tout va bien
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