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Description générée automatiquement Publié le 26/04/2022

Dans le domaine de la compétition sportive, de nombreux travaux se sont penchés sur l’influence des parents sur le vécu et les progrès des jeunes pratiquants.

Par exemple, les parents qui se concentrent uniquement sur la victoire, qui punissent leur enfant ou énoncent des commentaires désobligeants sur sa prestation risquent d’augmenter son anxiété et sa peur de l’échec, de diminuer son sentiment de compétence voire de faire émerger des formes inadaptées de perfectionnisme.

En revanche, lorsque les parents valorisent l’effort plus que les résultats, ou encore les propres repères de l’enfant en matière de réussite ou de progression, ils contribuent à élever ses niveaux d’engagement, d’efficacité perçue, d’estime de soi et de plaisir.

Dans ce contexte, les chercheurs se sont intéressés aux comportements verbaux des parents.

Entre 10 à 35 %, des commentaires qu’ils émettent seraient négatifs (ex. : des critiques), 47 à 66 % seraient positifs (ex. : des encouragements) et le reste est jugé comme « neutre ».

Les facteurs qui les influencent sont les objectifs qu’ils avaient pour leur enfant, leur compétence dans le sport pratiqué, leur capacité à gérer leurs émotions, le niveau de la compétition, etc.

Laisser tomber les consignes

Or, si on connaît assez bien le comportement des parents, on ignore beaucoup de la réaction des enfants : comment reçoivent-ils ces commentaires, quelles en sont leurs interprétations, et comment y répondent-ils ?

Pour en savoir plus, des Britanniques ont analysé les conversations entre parents et enfant à l’occasion du déplacement en voiture vers un lieu de compétition (en l’occurrence, un match de tennis).

Une mini caméra et un enregistreur étaient disposés dans le véhicule.

En tout ont été recrutés 13 adultes (dont 6 mères, âge moyen 46 ans, 8 sportifs) et 13 enfants (5 filles, âge moyen 11 ans, pratiquant en moyenne depuis 5 ans, la majorité à niveau local).

Les résultats montrent que les enfants résistent ou se désengagent de la conversation quand leur parent se positionne comme ayant une autorité sur leur performance à venir et le droit d’en être informé.

Par exemple lorsque celui-ci donne des consignes ou pose des questions « tests » dont il connaît déjà la réponse.

En revanche, ce qui encourage le dialogue, ce sont les questions ouvertes qui permettent à l’enfant de s’approprier sa propre performance.

Une observation conforme à la notion de parentalité positive, qui favorise l’acquisition de l’autonomie.

Dr Patrick Laure

RÉFÉRENCE: Thrower SN, Hamann M et coll. : Examining parent-child interactions in British junior tennis: A conversation analysis of the pre-competition car journey. Psychol Sport & Exercise 2022;60 :102166

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