Dr Sylvain Beorchia | 26 mars 2024
Le dépistage du CCR tel qu’actuellement recommandé demeure insuffisant.
Des tests ADN pourraient permettre un dépistage par une simple prise de sang, voire un dépistage préventif par analyse des selles.
Le cancer colorectal (CCR) est un problème de santé publique majeur, avec en France plus de 43 000 nouveaux cas et près de 17 700 décès par an.
La survie globale est actuellement de 63 %, bien plus élevée pour les stades précoces que pour les stades avancés.
Le dépistage permet de diagnostiquer la maladie à son début, lorsqu’elle est accessible à un traitement curatif, réduisant ainsi la mortalité spécifique par CCR.
Les modalités de dépistage dépendent actuellement du niveau de risque de développer un CCR, défini par la Haute Autorité de santé.
Hormis les patients à haut risque de CCR (antécédents personnels et familiaux de polypes ou de CCR, de maladie inflammatoire chronique intestinale, et de polypose génétique) les sujets à risque moyen, âgés de 50 à 74 ans, sont maintenant invités tous les 2 ans par les CCAM à réaliser un test immunologique détectant l’hémoglobine humaine fécale ou FIT dont la sensibilité est élevée (de 70 % à 80 %), garantissant ainsi un bon niveau de détection.
Son rendement reste cependant faible en France, autour de 36 %, inférieur aux 45 % d’adhésion minimale par la population cible préconisée par l’agence européenne, laissant la place à d’autres approches.
D’où l’attention portée à un test sanguin d’un nouveau type, utilisant l’ADN acellulaire (cell free -cfDNA- des anglo-saxons) ou ADNlc (libre circulant) provenant du sang circulant, différent de la recherche de l’ADNtc (tumoral circulant), capable d’améliorer l’observance du dépistage, de détecter plus tôt le CCR et d’en réduire sa mortalité.
Étude ECLIPSE : un test sanguin d’ADN acellulaire circulant
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