Pierre Margent, Dr | 14 novembre 2024
Une étude à partir des bulbes olfactifs de 15 personnes décédées montre que des microplastiques peuvent y être détectés, suggérant une voie potentielle de translocation des microplastiques vers le cerveau.
La pollution par microplastiques (MP) est devenue, ces dernières années, une préoccupation environnementale majeure, soulevant des interrogations quant à ses effets nocifs potentiels en cas de passage dans le corps humain.
Des MP ont été détectés dans des organes très divers mais, à ce jour, cela n’avait pas été rapporté dans le cerveau humain.
De fait, la barrière hémato-encéphalique constitue un facteur limitant essentiel.
Toutefois, l’accès au cerveau des micro et nano plastiques pourrait se faire par la voie olfactive, via les neurones olfactifs qui transmettent les informations vers le système olfactif cérébral : leurs axones traversent la lame criblée de l’ethmoïde pour atteindre les bulbes olfactifs (BO), eux même connectés au système limbique.
Certaines données laissent à penser que la voie olfactive pourrait permettre la translocation de particules exogènes vers les structures cérébrales.
En effet, des particules de carbone noir ont été détectées en quantité dans les BO, de même que la forme amiboïde de Naegleria fowleri, à l’origine de méningo-encéphalites.
De par la présence ubiquitaire des MP dans l’air ambiant et également dans les cavités nasales, l’hypothèse d’une pénétration des MP de très petite taille vers les BO est plausible.
Une série autopsique de 15 cas
Un travail a été mené entre février 2023 et mai 2024, à partir de l’analyse des BO de 15 individus décédés, qui avaient tous résidé au moins 5 ans à Sao Paulo (Brésil).
Des renseignements précis ont été réunis sur leur profession, leurs pathologies et mode de vie.
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