Publié le 18/10/2022
La dépression se caractérise par une tristesse, un abattement, des idées négatives, telles que l’inutilité, le désespoir et le pessimisme.
Ces croyances biaiseraient la perception et l’interprétation des événements de la vie générant une vision négative de soi, du monde et de l’avenir, pouvant conduire à des idées suicidaires.
Les croyances négatives sur l’avenir impliquent une diminution de la sensibilité aux informations positives, phénomène appelé pessimisme généralisé.
Des études cognitives ont montré que les croyances sur la probabilité d’événements futurs font, après de nouvelles expériences, l’objet d’une mise à jour « asymétrique » chez les sujets en bonne santé, plus importante après des informations souhaitables qu’indésirables.
Ce biais de bonnes nouvelles/mauvaises nouvelles sous-tendrait des biais d’optimisme plus généraux, cruciaux pour le maintien de la santé.
Des études ont montré que les patients dépressifs n’ont pas de biais d’optimisme dans la mise à jour des croyances et ont des attentes négatives persistantes malgré des preuves contradictoires ce qui jouerait un rôle important dans le maintien des symptômes dépressifs voire dans la résistance au traitement.
Un tiers des patients ont une dépression résistante au traitementEnviron un tiers des patients ont une dépression résistante au traitement (TRD), ne répondant pas aux traitements antidépresseurs (ATDP) conventionnels.
Au cours des dernières années, il a été montré que la kétamine induit une réponse antidépressive rapide contrairement aux ATDP classiques.
Malgré ces résultats prometteurs, on sait peu de choses sur les effets cognitifs de la kétamine dans la TRD et leur lien avec l’amélioration clinique.
Ainsi, l’objectif de cette étude française a été d’évaluer si la kétamine modifie la mise à jour des croyances et comment ces effets cognitifs sont associés aux effets cliniques de la kétamine.
Cette étude de type cas-témoin avec une conception à effets mixtes a inclus 56 participants (hommes 52 %, âge moyen [SEM] 52,3 [1,2] ans) dont 30 témoins.
Les 26 patients atteints de DRT (trouble dépressif majeur ou dépression bipolaire) avaient un score sur l’échelle d’évaluation de la dépression de Montgomery-Åsberg (MADRS) > 20, un score MSM (Maudsley staging method) > 7 et n’ont pas répondu à au moins 2 traitements antidépresseurs.
Pour lire la suite 🡺JIM.fr – Dépression majeure : rapidement moins d’idées négatives grâce à la kétamine
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