Revue de presse Mediscoop du 07-03-2023
Par Mme Céline Lefebvre (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts]
– Date de publication : 7 mars 2023
Dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, peut mieux faire ! (mediscoop.net)
Depuis le début du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, la participation stagne à 60% des femmes concernées.
Comment gagner des points, s’interroge la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV) ?
Plusieurs années après le lancement du dépistage organisé, en 2018, la mise en œuvre est inégale selon les régions, pointe la SFCPCV.
Les difficultés rencontrées sont diverses, progressivement identifiées.
Il existe encore quelques mauvaises pratiques de dépistage dans le choix des examens à réaliser, soulignent les experts qui rappellent que le dépistage par test HPV à partir de 30 ans est plus performant que la cytologie seule et est préférable au cotesting (test HPV et de cytologie en même temps et non en réflexe).
La difficulté administrative concernant la transmission des résultats par les laboratoires au centre de dépistage des cancers vient d’être levée par la CNIL, facilitant l’identification des femmes passées entre les mailles du filet afin de leur envoyer une invitation à se faire dépister.De nombreuses idées reçues freinent le dépistage.
Celui-ci concerne toutes les femmes de 25 à 65 ans, asymptomatiques, immunocompétentes, à partir du moment où elles ont débuté leur sexualité.
Mais les femmes enceintes, ménopausées ou vaccinées contre l’HPV sont aussi concernées.
Toute femme ayant eu des rapports sexuels dans sa vie doit réaliser le dépistage du cancer du col jusqu’à 65 ans.
Ce dépistage ne doit en aucun cas être adapté en fonction du maintien d’une activité sexuelle, du nombre de partenaires ou de l’orientation sexuelle.
En effet, les femmes homosexuelles qui n’ont jamais eu de partenaire masculin présentent un risque de 20% d’être porteuses du HPV.
La transmission se fait entre humain lors de rapports sexuels, quel que soit leur sexe.
Les femmes homosexuelles se font moins dépister et par conséquent présentent plus de lésions HPV induites avancées et plus de cancers du col par insuffisance ou absence de dépistage.
Référence : 46ème Congrès National de la société française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale (SFCPCV)