Dr Philippe Tellier | 04 octobre 2024
Il fut un temps où le dosage systématique du PSA (Prostate Specific Antigen) était largement préconisé pour dépister le plus tôt possible le cancer prostatique qui est le plus fréquent des cancers chez l’homme.
Trop de surdiagnostics
Cette attitude a été quelque peu battue en brèche par le taux élevé de surdiagnostics conduisant à des traitements délabrants et inadaptés, tout autant qu’à nombre de biopsies prostatiques tout aussi inutiles.
Le recours à l’IRM multiparamétrique a permis, dans une certaine mesure, de corriger le tir, en limitant les indications de la biopsie prostatique.
Cette imagerie n’en a pas moins ses limites et ses résultats peuvent être faussement négatifs, un cancer localement avancé (≥ grade 2 de l’International Society of Urological Pathology, ISUP) étant révélé par la biopsie dans 19 % à 28 % des cas.
Autrement dit, les faux-positifs du PSA seraient transformés en faux-négatifs de l’IRM, ce qui n’est pas entièrement satisfaisant à l’aune du rapport coût-efficacité d’une stratégie diagnostique, quelle qu’elle soit.
Cela étant, la négativité de l’IRM pourrait témoigner de formes peu évolutives de la maladie, une surveillance par l’imagerie permettant de détecter sa progression et d’intervenir à un moment où celle-ci prend des proportions inquiétantes.
L’essai randomisé suédois dit GOTEBORG-2
Cette hypothèse est confrontée à l’actualisation des résultats à long terme de l’essai randomisé GOTEBORG-2 (1) dont l’objectif était justement d’apprécier la validité d’une approche diagnostique basée sur la positivité de l’IRM pour guider sélectivement les indications d’une biopsie prostatique ciblée.
Pour lire la suite 🡺 Dépistage du cancer prostatique : l’IRM au secours du PSA ? (jim.fr)
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