Actualités  –  publiée le 12/12/2022 par Équipe de rédaction Santélog

ESC Congress 2022

Le tabagisme excessif et l'inhalation de fumée associée peuvent aggraver l'impact des crises cardiaques (Visuel Adobe Stock 509717707) 

En fumant, le patient cardiaque aggrave considérablement son cas : le tabagisme excessif et l’inhalation de fumée associée peuvent aggraver l’impact des crises cardiaques, alerte et explique cette équipe de de l’hôpital Lariboisière (Paris), qui présente ses conclusions lors du Congrès 2022 de la Société Européenne de Cardiologie.

Ainsi, les chercheurs révèlent que le risque de décès ou de mauvais pronostic, après une crise cardiaque, est plus de 20 fois plus élevé chez les fumeurs dont les niveaux de monoxyde de carbone exhalé sont supérieurs à 13 ppm : ce qui est le cas avec une forte consommation de tabac et une inhalation importante de fumée.

L’auteur principal, le professeur Patrick Henry de l’hôpital Lariboisière commente ces données : « La quantité de monoxyde de carbone dans l’haleine est directement liée au nombre de cigarettes fumées mais aussi à la façon dont on fume ».

Ainsi, certains fumeurs peuvent inhaler la fumée profondément ou pas du tout, d’autres peuvent fumer leurs cigarettes jusqu’au bout ou bien les abandonner en cours de combustion, dans un cendrier.

Enfin, le lieu du tabagisme joue un rôle crucial ; fumer dans une petite pièce non ventilée augmente probablement la concentration de monoxyde de carbone par rapport au fait de fumer à l’extérieur.

La combustion des cigarettes produit du monoxyde de carbone (CO)

Ce gaz hautement toxique est retrouvé également dans les gaz d’échappement, la pollution ou avec certains systèmes de chauffage défectueux.

Le monoxyde de carbone remplace l’oxygène dans le sang et peut être mortel.

 « Les patients souffrant d’événements cardiaques aigus tels que les crises cardiaques n’ont pas suffisamment d’oxygène dans leurs artères coronaires »

L’étude : les chercheurs ont donc émis l’hypothèse que si une partie de l’oxygène était remplacée par du monoxyde de carbone, la sévérité de l’événement cardiaque pourrait être aggravée.

L’équipe a donc mesuré le monoxyde de carbone expiré dans les deux heures suivant leur admission, par 1.379 patients, âgés en moyenne de 63 ans, à 70 % des hommes, hospitalisés pour des événements cardiaques aigus en unités de soins intensifs cardiaques (USIC) en France.

Pour lire la suite 🡺 CRISE CARDIAQUE : Comment, en fumant, le patient cardiaque aggrave son cas | santé log (santelog.com)

Ou m’écrire 🡺 gacougnolle@gmail.com