Par le Dr John Crosby
19/05/2023
J’ai été directeur médical de deux centres d’hébergement et de soins de longue durée pendant 25 ans.
Les personnes âgées représentent la moitié de ma pratique familiale.
Ma mère a vécu jusqu’à 98 ans et ma belle-mère 97 ans.
J’ai donc beaucoup d’expérience en tant que prestataire et consommateur de soins de santé gériatriques.
La prise en charge des personnes âgées peut être l’un des aspects les plus gratifiants de la médecine, mais… ce qui les rend bons les rend mauvais.
Les personnes âgées nées dans les années folles ou les années trente sont différentes de nous.
Elles ont vécu la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la dépression, le taux de chômage était de 50% et de nombreuses personnes ont dû retourner vivre chez leurs parents.
La famine sévissait, mais les médecins signaient les certificats de décès en indiquant qu’il s’agissait d’une pneumonie pour éviter la stigmatisation.
C’est ce qui a fait d’eux les survivants que nous connaissons aujourd’hui.
Ils ont tendance à être très autonomes, frugaux et têtus. Ceux qui ne l’étaient pas n’ont pas survécu.
Nous voyons les plus robustes, qui n’ont reçu que peu de vaccins ou d’antibiotiques.
Très peu d’entre eux sont allés chez le médecin pour contrôler leur tension artérielle, leur taux de cholestérol ou leur taux de sucre. Le taux de tabagisme était de 40% (17% aujourd’hui).
Quand les problèmes commencent
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