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Au terme des deux courses de qualification, les équipages tricolores ont livré une belle démonstration de leur savoir-faire et conforté leur position de favoris…

Mais en finale, il faudra compter sur la concurrence, à commencer par les redoutables Uruguayens, Suédois et Belges.

Charlotte Yven et Loïs Berrehar ont ouvert le bal, avec une première victoire française. Une image contenant Police, logo, Graphique, symbole

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Charlotte Yven et Loïs Berrehar ont ouvert le bal, avec une première victoire française. | ANNE BEAUGÉ

Voiles et Voiliers. Publié le 29/09/2024 à 14h40

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Championnat du monde de course au large. Les Français en patrons à Lorient (ouest-france.fr)

L’automne breton n’a pas été tendre avec les équipages du championnat du monde de course au large en double mixte.

En guise de comité d’accueil, une rugueuse tempête a obligé la direction de course à quelques aménagements pour assurer la sécurité des 22 équipages internationaux engagés dans la compétition.

30 nœuds et 3 mètres de vague

Partis mercredi 25 septembre avec une heure de retard pour laisser passer le plus fort de la dépression, les onze concurrents de la première course qualificative auront tout de même rencontré des conditions intenses, avec des rafales à plus de 30 nœuds et des creux de trois mètres.

Dans leur progression jusqu’à la pointe de Penmarc’h, au Nord des Glénan, les duos auront ainsi pu tester leur nouvelle monture, le Sun Fast 30 One Design.

Avec des pointes de vitesse tutoyant les 20 nœuds.

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D’abord menée par l’équipage américain formé par Barbara Karpinska et Kevin Morgan, la course a vite basculé en faveur des francophones, avec un joli duel entre le binôme français, composé des spécialistes du Figaro Charlotte Yven et Loïs Berrehar, et le tandem belge, dont les marins Djemila Tassin et Jonas Gerckens s’entraînent à l’année à Lorient.

Notre premier objectif était de nous familiariser avec le bateau et nos concurrents.

Victimes d’une petite avarie sur leur écoute de spi, ces derniers ont toutefois dû freiner un temps leur folle cavalcade, se faisant ravir de six minutes seulement leur deuxième place par un équipage uruguayen aux abois, parfaitement mené par Justina Pacheco et Federico Waksman, vainqueur de la Mini Transat 2023 et également installé à Lorient.

Preuve que la connaissance des lieux et des facéties météorologiques bretonnes constituait un précieux avantage sur ce sprint de 82 milles, bouclé en 10 heures et 40 minutes par les vainqueurs français.

« Notre premier objectif était de nous familiariser avec le bateau et nos concurrents », analysent Charlotte Yven et Loïs Berrehar. 

« Comme toujours, on a essayé de se préparer au mieux, comprendre les conditions météorologiques, et trouver le moyen de rendre le bateau plus rapide en étudiant les différents réglages et modes.

Cette course a été une très bonne préparation pour la finale. »

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Elodie Bonafous et Basile Bourgnon ont largement dominé la deuxième course de qualification. | ANNE BEAUGÉ

Il ne faudra pas faire d’erreur. Comme en Figaro, la sanction est immédiate.

Pour les onze autres équipages de la seconde course qualificative, il aura fallu prendre son mal en patience.

Reporté de 24 heures en raison de la tempête, le départ a finalement pu être donné à 17 heures vendredi 27 septembre, sur un parcours de 87 milles qui a conduit les marins à plonger cette fois vers le Sud, découvrant de nuit les contours déchiquetés de la bien nommée Belle-Île.

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En tête dès les premiers milles de course, l’équipage français – composé d’Elodie Bonafous et Basile Bourgnon – n’a laissé aucune chance à la concurrence, imprimant un rythme d’enfer à la flotte.

Fatigués mais heureux, les deux comparses tricolores sont arrivés victorieux samedi aux premières lueurs du jour, après 14 heures et 14 minutes en mer.

« Nous n’avons pas fait une course parfaite mais nous sommes heureux d’avoir gagné », soulignent Elodie Bonafous et Basile Bourgnon.

 « Notre vitesse était bonne mais pour avoir une chance de gagner la finale, il ne faudra pas faire d’erreur. Comme en Figaro, la sanction est immédiate »

Trois quarts d’heures plus tard, c’est le binôme suédois composé d’Anna Drougge et Martin Angsell qui a signé une belle deuxième place, deux minutes seulement devant les néerlandais Erik Van Vuuren et Yvonne Beusker.

Le départ de la finale sera donné ce lundi 30 septembre à 10 heures.

Les 10 qualifiés pour la finale

Première course de qualification :

1- France 2 : Charlotte Yven & Lois Berrehar

2- Uruguay : Federico Waksman Justina Pacheco

3- Belgium 1 : Jonas Gerckens & Djemila Tassin

4- Great Britain 1 : Maggie Adamson & Cal Finlayson

5- Canada : Benjamin Daniel & Sarah Nicholson

Deuxième course de qualification :

1- France 1 : Elodie Bonafous & Basile Bourgnon

2- Sweden : Anna Drougge & Martin Angsell

3- Netherlands 1 : Erik Van Vuuren & Yvonne Beusker

4- Germany : Lina Rixgens & Sverre Reinke

5- Turkey : Onur Tok & Pelin Keskin

(Source : service presse)

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