Actualités  –  publiée le 18/03/2019 par Équipe de rédaction Santélog

Infant Mental Health Journal

Les nourrissons nés de femmes atteintes de dépression prénatale s’avèrent bien plus susceptibles de connaître une plus grande détresse, une plus grande peur, de faire moins de sourires, d’être moins à la recherche de bien-être, de plaisirs et de joies

La période fœtale est l’une des périodes les plus critiques pour le développement neurologique. Le stress prénatal, en particulier au cours de cette période critique du développement fœtal, pourrait rendre le cerveau en développement plus vulnérable à d’autres facteurs de stress, tels que la dépression maternelle.

Si dans cette étude de l’Icahn School of Medicine (New York), la dépression et le stress maternels sont extrêmes, car liés à une catastrophe naturelle (la tempête Sandy), la démonstration de l’impact du stress de la mère sur le tempérament de l’enfant à naître est sans appel.

Par ailleurs, l’impact négatif de la dépression prénatale de la mère semble amplifié, lorsque les femmes enceintes ont survécu à cet événement traumatique.

L’étude a analysé les données de 310 paires mère-enfant, dont 64% des femmes étaient enceintes avant la tempête Sandy et 36% pendant la tempête Sandy. Comparés à d’autres nourrissons, les nourrissons nés de femmes atteintes de dépression prénatale s’avèrent bien plus susceptibles de connaître une plus grande détresse, une plus grande peur, de faire moins de sourires, d’être moins à la recherche de bien-être, de plaisirs et de joies, d’être moins propres, de présenter une réactivité aux stimuli, de développer une affectivité et un bonheur moindres, à l’âge de 6 mois.

Ces effets sont encore amplifiés lorsque ces mères étaient enceintes pendant la tempête Sandy.

L’auteur principal, le Dr Yoko Nomura, de la faculté de médecine Icahn du Mont Sinaï conclut : « Si la fréquence et l’ampleur des catastrophes naturelles peuvent augmenter avec le réchauffement climatique, nous pouvons, nous autres cliniciens, par un meilleur soutien et une surveillance plus rigoureuse, tenter d’atténuer les impacts négatifs de ces évènements traumatiques sur la progéniture. Cela passe par l’identification des femmes enceintes à risque élevé ou atteintes de dépression. Nous devons développer des interventions pour les aider à devenir plus résilientes ».

Source: Infant Mental Health Journal 05 February 2019 DOI : 10.1002/imhj.21766 Influence of in utero exposure to maternal depression and natural disaster‐related stress on infant temperament at 6 months: The children of Superstorm Sandy

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