Ils n’avaient jamais fait mieux que quatrièmes. Avec l’épreuve inaugurale bermudienne, Billy Besson et son équipage s’offrent un départ canon sur cette saison 2 avec une belle troisième place, derrière les vainqueurs britanniques et les Australiens, dans des conditions musclées, à la limite de la plage d’utilisation des surpuissants catamarans à foils F50. Collisions, croisements fous, accélérations fulgurantes… Cette saison SailGP promet beaucoup !
Agiles tout au long de ces deux jours de compétition ventée, les Français se sont adjugé leur première finale et leur premier podium sur ce nouveau circuit spectaculaire qui réunit les bateaux volants les plus rapides et les meilleurs marins du monde. | ELOI STICHELBAUT FOR SAILGP
Christophe FAVREAU. Publié le 26/04/2021 à 00h00
Ce dimanche 25 avril, pour la deuxième et dernière journée de confrontation sur le plan d’eau de Great Sound (Bermudes), la brise était au rendez-vous comme prévu avec une vingtaine de nœuds de vent moyen, et des rafales à 25 nœuds.
Sous un ciel gris, sur un plan d’eau extrêmement plat, les huit équipages internationaux se sont retrouvés pour les deux dernières manches qui devaient désigner les trois équipages autorisés à s’affronter en finale.
À la différence de la saison dernière, où les épreuves se clôturaient par un match race pour les deux premiers et une finale des perdants pour déterminer les troisièmes et quatrièmes, il y a maintenant trois bateaux en finale avec le nouveau format de la saison 2. (Cela permet d’établir le classement plus rapidement.)
Une nouveauté qui a permis aux Français de se frotter aux deux plus grosses équipes du circuit, à savoir les Australiens tenants du titre (vainqueurs en 2019), et les Anglais emmenés par Sir Ben Ainslie, insolent de domination à Sydney, début 2020, avant que la pandémie mondiale ne bouleverse le calendrier du championnat.
Croisement hyper chaud entre les Anglais et les Français ! Mêmes habitués aux plus hautes vitesses et aux navigations engagées, les marins du SailGP sont unanimes pour dire l’intensité exceptionnelle de ce nouveau format. | SIMON BRUTY FOR SAILGP
https://www.facebook.com/watch/?v=2555758618051342
Aux commandes de la « petite » aile de 18 mètres de haut (la grande culmine à 24 mètres), imposée par l’organisation et que la grande majorité des équipages découvraient, les Français ont réussi à prolonger la bonne impression laissée lors de la première journée de confrontation.
Ils sont surtout parvenus à maintenir leur place sur le podium.
« Comme je le dis souvent, nous les sportifs sommes jugés uniquement sur nos résultats », déclarait Billy Besson après la régate dans la zone mixte virtuelle mise en place par les organisateurs du circuit.
Et il ajoutait : « C’est bien de commencer comme ça. Nous sommes ravis mais nous voyons malgré tout que nous manquons toujours d’expérience et de temps passé sur le bateau.
La machine qu’est le F50 n’est pas facile à dominer, surtout avec le vent que nous avons eu. C’était tendu. ».
Le skipper français était satisfait de sa nouvelle recrue britannique, Leigh McMillan, transfuge du syndicat INEOS engagé dans la Coupe de l’America en 2017 et en 2021.
À l’abattée, juste après la première bouée, les Britanniques ont dépassé les 50 nœuds ce dimanche ! Une vitesse à peine croyable en régate il n’y a pas si longtemps. | SIMON BRUTY FOR SAILGP
Billy expliquait : « Nous avions décidé de parler anglais en permanence à bord du bateau du fait de ce recrutement mais je me suis rendu compte que cela me demandait trop de temps de réflexion sur un format qui n’en donne que très peu et donc nous parlons en français sauf quand la conversation le concerne. Là je lui parle anglais. »
Une configuration qui semble bien fonctionner puisque l’équipage tricolore est parvenu à accéder à la finale.
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Billy Besson peut être fier de son équipage et de son début de saison.
Aux Bermudes, ils ont montré une belle capacité à prendre de bons départs, et aussi à revenir quand le départ était moins inspiré.
Reste que la route est encore longue pour maîtriser les monstres de vitesse et de puissance que sont les F50. | MARIN LE ROUX FOR SAILGP
D’ici là, Billy Besson et son équipage n’auront pas vraiment le temps de s’entraîner mais comptent bien optimiser cette période pour étudier toutes les vidéos et toutes les informations glanées avant les régates pour « mettre en place des systématiques de situations tactiques et des technicités propres à notre façon de naviguer », précisait le skipper français, avant de conclure :
« Comme ça, nous aurons mis tout cela en place avant d’aller sur l’eau et nous pourrons l’appliquer.
Tout ce temps va servir de grand bilan pour arriver plus performants en Italie, car là encore nous aurons très peu de temps pour nous entraîner. »
Prochaine étape de ce championnat 2021-2022 : les 5 et 6 juin à Tarente, dans le sud de l’Italie.
Et ensuite :
17-18 juillet 2021 : Plymouth (Royaume-Uni).
20-21 août 2021 : Aarhus (Danemark).
11-12 septembre 2021 : Saint-Tropez.
9-10 octobre 2021 : Espagne, Andalousie.
29-30 janvier 2022 : Christchurch (Nouvelle-Zélande).
26-27 mars 2022 : San Francisco, grande finale de la Saison 2.
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Sail GP. Les Français de Billy Besson troisièmes de la première étape aux Bermudes !
Après les trois manches de la première journée disputée, vendredi, les Français menés par Billy Besson occupaient une inattendue 2e place ex-aequo au classement.
Ce soir, ils avaient encore trois manches pour confirmer leurs progrès.
Chose faite puisqu’ils parvenaient à se hisser en finale, terminant à la 3e place de cette première étape bermudienne de la Saison 2 de Sail GP.
La flotte des F50 aux Bermudes | SIMON BRUTY FOR SAILGP
Ouest-France Jacques GUYADER. Modifié le 25/04/2021 à 20h44
Il faut être clair : hier, les Australiens étaient intouchables.
Trois manches, trois victoires pour le bateau aussie, skippé par Tom Slingsby.
Pour autant, la grosse surprise de la journée, concerne les Français. Peu entraînée la bande à Billy Besson, a attaqué très fort en prenant la tête dès la première régate.
Et en ne cédant le commandement aux Australiens que dans le dernier bord.
Avec deux autres manches de 4e, les Français finissaient la journée 2e ex-aequo avec les Japonais de Nathan Outerridge.
Aujourd’hui : 5e de la première manche
Première manche. Dans des conditions de vent fort, les équipages ont eu beaucoup de mal à tenir leurs montures, très volages.
Les Anglais de Ben Ainslie, vexés de leurs mauvaises performances de la veille ont survolé cette première manche, devant les Australiens.
Les Français partis en 2e rideau ont été dans le coup, sont remontés à la 4e place à mi-course avant de manquer un virement.
Ils ont néanmoins fini 5e, profitant aussi de la violente collision entre les Japonais et les Américains, dont le bateau a beaucoup souffert dans le choc.
Classement général après 4e manche : 1. Australie 34 points, 2. France, 29 pts, 3. Grande-Bretagne 27 pts, 4. Japon 24 pts…
Deuxième manche.
Il n’y avait plus que six bateaux, suite aux forfaits des Japonais et des Américains.
Après un départ perturbé par un refus de priorité des Espagnols, Billy Besson et ses équipiers revenaient comme des balles sur le bord de portant et revenaient au contact des Australiens en 2e position.
Les deux derniers bords se disputaient entre Australiens Français et Anglais, avec comme objectif de rester sur podium ouvrant la finale du jour.
Mais les Français se faisaient chipper la 3e place par les Espagnols sur le bord d’arrivée, un peu compliqué. Néanmoins Billy Besson et les siens parvenaient à se qualifier pour la finale à trois bateaux.
Classement général après 5e manche : 1. Australie 39 points, 2. France, 36 pts, 3. Grande-Bretagne 36 pts, 4. Espagne 35 pts…
La finale à trois
Elle s’est disputée par 25 à 30 nœuds de vent, entre les Australiens (Slingsby), les Français (Besson) et les Anglais (Ainslie).
Partis en 3e positions, les Français ont laissé les Australiens et les Britanniques se bagarrer et ont choisi l’autre côté du plan d’eau.
Choix par dépit, car les deux autres concurrents étaient un peu plus rapides.
Décrochés, Billy Besson et les siens finissaient 3es de cette finale remportée par Ben Ainslie (GB) devant Tom Slingbsby (Aus).
https://twitter.com/i/status/1386388879494815744
Le choc entre les Japonais et les Américains, par plus de 25 nœuds de vent | SAIL GP
Le bateau Américain a fini par chavirer. | SAILGP