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Dimanche 14 avril 2024 à La Trinité-sur-Mer, 100 marins vont prendre le départ de la seconde édition de la Cap Martinique, une transatlantique pour amateurs sans escale.
Avant de s’élancer à destination du port de l’étang Z’abricots en Martinique, cinq participants se confient avant le départ, de leurs objectifs de podiums à la joie de voir enfin le rêve se réaliser.
La Cap Martinique est une transatlantique exigeante, qui attire les meilleurs coureurs qui régatent en IRC. | CAP MARTINIQUE
Voiles et Voiliers. Publié le 11/04/2024 à 16h00
Ce dimanche 14 avril, 60 voiliers seront au départ de la Cap Martinique, une course aux allures de Route du Rhum pour amateurs.
Les bateaux seront menés par 20 marins en solitaire, et 40 équipages en double.
Alors que les skippers amateurs préparent minutieusement leurs bateaux sur les pontons de La Trinité-sur-Mer, cinq d’entre eux racontent leurs objectifs et la genèse de leur participation à la Cap Martinique.
L’objectif, c’est d’en mettre le plus possible derrière.
Ludovic Sénechal (FOP France) navigue en double avec Noël Racine sur un JPK 10.30. | CAP MARTINIQUE
Ludovic Sénechal (FOP France)
« Avec Noël, ça va faire 14 ans qu’on navigue ensemble. Nous avons deux tâches bien réparties à bord.
Noël s’occupe de la stratégie et de la navigation et moi, je suis sur le pont à mettre du charbon.
On est assez complémentaires. Ce qui est bien sur la Cap Martinique, c’est que c’est d’une seule traite.
Il n’y a pas d’arrêts ou de stand-by. L’objectif, c’est d’en mettre le plus possible derrière (rires).
On va essayer de jouer dans les meilleurs mais tout le monde en a envie. On court pour FOP France, c’est la maladie de l’homme de pierre. C’est une maladie rare qui touche la fille d’un ami.
Ils seront présents cette semaine et ça nous fait plaisir de courir pour eux. »
C’est un rêve qui se réalise.
Philippe Benoiton (Passe Coque) court en solo, également sur un JPK 10.30. | CAP MARTINIQUE
Philippe Benoiton (Passe Coque)
« Prendre le départ de cette Cap Martinique, c’est un rêve qui se réalise. Cela fait quarante ans que j’en rêve.
J’ai connu plein de gens qui faisaient des transats et c’est mon tour aujourd’hui. Ça n’est que de la joie.
J’ai vraiment envie de m’éclater et de faire ça avec une bande de gens formidables.
Je représente une association locale de Saint-Philibert, qui s’appelle Passe Coque.
Dans un port comme celui-là, il y a plein de bateaux qui ne servent à rien, qui pourrissent.
L’association reprend les bateaux, les remet en état et les offre à d’autres associations.
Pour moi, une Cap Martinique réussie, ça serait d’arriver juste après l’arrivée de ma femme et de mes filles qui seront à Fort-de-France. »
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Bertrand Fourmond (Alpha Sablé) va courir en solo, toujours sur un JPK 10.30 ! | CAP MARTINIQUE
Bertrand Fourmond (Alpha Sablé)
« C’est ma troisième transatlantique, mais c’est la première en solitaire car je ne veux faire aucun compromis.
C’est une dimension supplémentaire car il faut tout gérer, prendre toutes les décisions.
Pour moi, c’est l’aboutissement de tout ce que l’on fait en exercice, en formation, en entraînement, en course.
Aboutir un tel challenge en solitaire, c’est impressionnant. L’engagement sociétal de la Cap Martinique me va bien.
J’ai déjà un engagement par le Rotary Club. Quand il a fallu choisir une association, j’ai tout de suite pensé à Alpha Sablé qui se consacre à l’alphabétisation des personnes étrangères sur le territoire.
Ça a été un engagement au quotidien car j’ai donné des cours d’une heure et demie avec eux avec des groupes de 25 personnes.
Je leur ai beaucoup parlé de bateau et de cette course.
Ce ne sont pas des mots du quotidien pour eux mais ça a été très suivi. Ils sont venus la semaine dernière et ont pu visiter le bateau. »
C’est ma seconde édition à la Cap Martinique et j’ai gagné la première.
Alexandre Ozon court sur un Bepox 990. | CAP MARTINIQUE
Alexandre Ozon (Trophée Estuaire Rose)
« C’est ma seconde édition à la Cap Martinique et j’ai gagné la première.
Il y a deux ans, c’était un peu bizarre car on sortait tout juste du COVID.
On a enchaîné la Transquadra et la Cap Martinique. Nous avions passé beaucoup de temps sur l’eau et je n’avais pas fait de préparation spécifique pour la Cap Martinique.
La première édition était relativement facile car on a eu du soleil, c’était génial !
Deux ans se sont écoulés et je ne dis pas que tu oublies tout. Mais la préparation est complètement différente.
On a l’impression de repartir d’une feuille blanche, c’est assez bizarre. Je veux quand même arriver dans les trois premiers en solo.
Je me suis fixé un objectif parce que ça booste toujours. Après, je pars avec un bateau âgé de 20 ans et je bataille contre des carènes ultra-affûtées.
Je me suis dit : « Tiens, allez, c’est un challenge, je repars avec le bon vieux bateau. »
Ça ne va pas être facile parce qu’il y a pas mal de concurrents en solo et en double d’ailleurs, mais ça, c’est autre chose. »
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Miguel Antao (Dessine moi la High Tech) navigue en double avec Patrice Carpentier sur un Figaro 2. | CAP MARTINIQUE
Miguel Antao (Dessine moi la High Tech)
« J’avais le rêve de faire une course transatlantique depuis la France.
Il y a deux transatlantiques IRC en amateur, dont la Cap Martinique qui a l’avantage d’être d’une seule traite, il n’y a pas plusieurs étapes à gérer, comme faire escale à Madère entre deux étapes.
J’ai trouvé que c’était une meilleure option. En y réfléchissant bien, j’ai bien examiné et suivi la première édition.
Le concept de soutenir une cause m’a fait encore plus rêver. Je pense que c’est vraiment ce que je cherchais. »
(Source service de presse)