Actualités  –  publiée le 17/07/2019 par Équipe de rédaction Santélog

Plant Physiology

L'analyse des séquences génétiques de 9 souches de cannabis vient de permettre de découvrir des réseaux de gènes distincts orchestrant la production de résines de cannabinoïdes et de terpènes pour chaque souche, ainsi que les composés volatils qui font le puissant arôme de la plante.

Les chercheurs de la Washington State University (WSU) démêlent les différences génétiques entre les multiples variétés de cannabis, ce qui constitue une avancée précieuse en regard de la « banalisation » de la consommation. Ces recherches, présentées dans la revue Plant Physiology vont également fournir aux autorités de nouveaux outils puissants pour traiter les multiples allégations concernant le cannabis mais aussi les produits à base de THC et de CBD. Curieusement, c’est la première analyse des caractéristiques génétiques et chimiques du cannabis.

L’auteur principal, Mark Lange, professeur à l’Institut de chimie biologique de la WSU nous explique que les régulateurs se concentrent sur les niveaux de THC, le composé psychoactif, et sur une poignée de 90 autres cannabinoïdes : « L’industrie avance différentes affirmations à propos de différentes souches, mais à ce jour, il n’existe aucune analyse objective. Pourtant, il y a bien une raison pour laquelle toutes ces souches ont des noms différents et en même temps, certaines souches avec des noms différents sont en réalité très similaires. En fin de compte, il règne une certaine confusion ».

Ce nouvel outil d’analyse va permettre de commencer à résoudre toute une série de problèmes croissants avec la légalisation

L’équipe a extrait l’ARN et analysé les séquences génétiques de 9 souches différentes de cannabis. cette analyse a permis l’identification de réseaux de gènes distincts orchestrant la production de résines de cannabinoïdes et de terpènes pour chaque souche, ainsi que ses composés volatils -spécifiques également à chaque souche- qui font le puissant arôme de la plante.

Identifier le degré de psychoactivité : ce nouvel outil d’analyse qui vient donc d’être développé, permet enfin de distinguer clairement le cannabis psychoactif du chanvre, une plante qui contient moins de 0,3% de THC. Mais, plus largement, de typer les différentes souches et leurs effets associés. Cela va permettre également de valider les allégations de santé du cannabidiol (CBD), ou encore les effets combinés des différents agents actifs du cannabis.

Savoir ce que l’on presctit, savoir ce que l’on consomme : chaque cannabis possède un profil spécifique de cannabinoïdes, un profil de terpénoïdes spécifique.Chaque cannabis entraine donc des effets spécifiques et peut donc présenter une efficacité tout aussi spécifique dans le traitement des différents symptômes.

Si le cannabis thérapeutiqsue connait une utilisation croissante dans le monde, actuellement, les différentes souches sont proposées quasiment indifféremment, et avec des allégations non validées.

Source : Plant Physiology May 2019. DOI:10.1104/pp.18.01506 Gene Networks Underlying Cannabinoid and Terpenoid Accumulation in Cannabis

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