Par le Dr Hector Baillie

Un professionnel de la santé tient un ruban à mesurer autour d'une pomme. Profession Santé logo  29/11/2023

« Pourrais-tu arrêter de laver mon complet ? » ai-je demandé à ma femme. « Il rétrécit et je n’arrive pas à y entrer ».

Elle m’a regardé depuis l’autre côté de la pièce, le regard brillant, et m’a répondu: « Je ne lave pas les complets. Tu es gros et laid, fais quelque chose pour y remédier ».

J’ai protesté et décrit mon régime alimentaire équilibré (pain, biscuits, pâtes, pizza, pommes de terre, riz, bière, vin et bonbons).

« Tellement équilibré qu’il te tient sur le bord de l’abîme », m’a-t-elle répondu.

« Alors que mangent les autres?» J’ai demandé, et j’ai appris à connaître les salades, le poisson, la viande, le poulet, le bacon et les œufs, ainsi que le fromage et les noix.

« Tu as un travail sédentaire, c’est un régime ou la chirurgie, c’est à prendre ou à laisser, m’a-t-elle dit.

Sinon, tu ne pourras jamais te rendre à la salle de sport.»

Pendant deux mois, j’ai renoncé à mes aliments préférés, à l’alcool (remplacé par du Ginger Ale diète) et au stress.

J’ai perdu 20 livres. Mes collègues m’ont demandé si j’avais un cancer.

Ce que je croyais être des abdominaux de 12 pouces a disparu, tout comme mon besoin de porter une ceinture.

J’ai appris que le sucre est ajouté à presque tout de nos jours, et qu’il faut donc éviter les allées centrales des supermarchés.

J’ai réalisé que je ne connaissais pas grand-chose à la nutrition, alors que la plupart des malaises de mes patients sont liés à l’obésité (diabète, hypertension, apnée du sommeil, arthrite des grosses articulations, etc.)

On ne m’a jamais enseigné la nutrition à la faculté de médecine, sauf à la cantine.

J’ai pu observer la malnutrition en Afrique, lors de ma dernière année de formation.

Des maladies aux noms tropicaux comme la pellagre, le béribéri et la kwashiorkor.

Et tout simplement un déficit calorique total. Des enfants arrivaient dans notre petit hôpital, en retard sur leur régime alimentaire, encore plus compromis par les infections (paludisme, ankylostomiase, etc.).

Nous leur avons posé des sondes d’alimentation nasogastriques et leur avons donné des suppléments de SSO (sel, sucre, huile). La réaction a été spectaculaire.

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