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Reportée, jeudi dernier, à une date, non déterminée en raison de la tempête soufflant sur l’Ouest de la France ce week-end, la Brest Atlantiques prendra finalement son envol mardi à 11h . Une fenêtre météo favorable va permettre aux quatre Ultim de traverser le golfe de Gasgogne très rapidement. Et les autorités maritimes ont levé leur interdit.

Brest Atlantiques.
Les Ultims dans le bassin

Brest Atlantiques. Les Ultims dans le bassin | THOMAS BRÉGARDIS

Ouest-France Jacques GUYADERPublié le 02/11/2019

La fenêtre météo favorable annoncée par le directeur de course Jacques Caraes pour mardi se confirme comme la dernière possible avant une bonne semaine.

La tempête se sera éloignée et les conditions quoiqu’encore musclées seront maniables pour des Ultim qui devraient profiter d’un vent de secteur nord pour filer plein pot dans le sud du golfe de Gascogne.

Pour autant, une autre réserve pesait sur la possibilité de départ de la course mardi: une « activité opérationnelle de la Marine Nationale ne permettant pas d’envisager un départ » dans l’environnement immédiat de la rade de Brest. En clair, l’activité d’un bâtiment de la Marine (sous-marin ?) en phase de retour dans sa base, interdisant toute navigation dans le secteur.

Cette réserve a également pu être levée, grâce à un aménagement de la ligne de départ. Le Départ aura lieu au large de l’Ile de Sein. Après avoir obtenu le feu vert des autorités maritimes,  la direction de course a fixé l’heure du départ à 11h. Et, la ligne de 2.,5 milles sera définie entre la bouée occidentale de l’île de Sein à laisser à bâbord et le bateau comité de course Le Rhône à laisser à tribord.

+ LIRE ICI: LE DEPART DE LA BREST ATLANTIQUES REPORTE

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Brest Atlantiques. (De gauche à droite), Jean-Luc Nélias et Thomas Coville (skipper Ultim Sodebo) François Gabart et Gwénolé Gahinet (Ultim Macif), Charles Caudreliet et Franck Cammas (Ultim Gitana) Yves Le Blevec et Alex Pella (Ultim Actual) | THOMAS BRÉGARDIS

Jacques Caraës, le directeur de course : « Les conditions pour mardi seront engagées, avec 25/30 nœuds moyens de nord-nord-ouest, mais son angle est très favorable pour une descente rapide du Golfe de Gascogne, en 10-12 heures, mais avec une mer qui demeure incertaine. La météo étant, par nature, évolutive, surtout en cette saison, nous continuons à être extrêmement vigilants à l’évolution du système. Nous pourrons préciser les conditions dans les prochaines 48 heures ».

Ecoute et compréhension de la Marine

Emmanuel Bachellerie , directeur général de Brest Ultim Sailing : « Dès que nous avons entériné le report du départ, il était important que la première fenêtre disponible soit saisie. Celle de mardi a permis de réunir toutes les conditions nécessaires ; météorologiques mais aussi celles relatives à l’autorité de l’Etat. Le Préfet maritime et ses équipes ont été d’une aide, d’une écoute et d’une compréhension précieuses dont je les remercie très sincèrement. »

Regate.com

Départ reporté pour la Brest Atlantiques

Jacques Caraës et Emmanuel Bachellerie Jacques Caraës et Emmanuel Bachellerie © Yvan Zedda

Les quatre Ultimes engagés sur la première édition de cette nouvelle course de 14 000 milles en Atlantique vont devoir prendre leur mal en patience. L’organisation de course a décidé de reporter le départ, initialement prévu dimanche 3 novembre à 13 h 02.

Chloé Torterat Publié le 31-10-2019

Report de la course

La Brest Atlantiques est une nouvelle course au large créée spécifiquement pour les Ultims, avec un parcours en forme de huit entre Brest, Rio et Le Cap. Le départ initialement prévu ce dimanche 3 novembre 2019 a finalement été reporté en raison de conditions météo tempétueuses.

Depuis plusieurs jours, l’organisation surveillait la météo pour savoir si oui ou non le départ serait donné. Finalement, en accord avec les skippers et les armateurs, elle a décidé de confirmer le report de la course ce jeudi 31 octobre 2019.

« À partir de samedi, un front très actif passe, avec des vents supérieurs à 45 nœuds fichiers, ça veut dire 50-55 nœuds dans les rafales, et une mer supérieure à 8 mètres dans le Golfe de Gascogne, ce n’est pas un terrain de jeu adapté pour ces bateaux, et pour aucun autre bateau d’ailleurs. La situation est très dégradée, ce qui nous a conduits à reporter ce départ, nous ne sommes pas dans les jeux du cirque, cela aurait été une faute professionnelle de notre part de lancer la course dimanche.

Nous regardons désormais avec beaucoup d’attention la situation météo à venir, sachant que ce sont des bateaux qui peuvent « dégolfer » (sortir du Golfe de Gascogne) très vite, en 10-12 heures, nous saisirons la moindre opportunité avec l’accord des skippers. Aujourd’hui, nous entrevoyons une fenêtre pour mardi prochain, que nous étudions avec attention, ensuite la situation sera de nouveau bloquée jusqu’à la fin de la semaine prochaine puisqu’une autre dépression arrive jeudi », indique le directeur de course Jacques Caraës.

Directeur général de Brest Ultim Sailing, société organisatrice de Brest Atlantiques, Emmanuel Bachellerie ajoute : « C’est évidemment un regret d’être contraints de reporter le départ, pour les collectivités territoriales, pour les armateurs, pour le public et surtout pour les marins qui se préparaient à partir, mais il n’était pas possible de faire autrement, c’est le lot de notre sport. Prendre le maximum de précautions pour la sécurité des marins et l’intégrité des bateaux est la priorité absolue. »

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Point météo © Yvan Zedda

L’avis des skippers

Les skippers ont tous accueilli cette décision avec compréhension, comme l’explique Thomas Coville : « Ce report est complètement normal. C’est une question d’humilité que nous devons avoir en tant que marins, nous devons même montrer l’exemple. Dans une situation pareille, on se doit de dire qu’il ne faut pas y aller. Cette décision a été accueillie par les marins de façon collégiale, il n’y a pas de gros bras dans ces cas-là, nous sommes un sport qui a une certaine maturité, on ne joue pas face à la nature. » 

Une affirmation confortée par Charles Caudrelier : « Ce n’est pas qu’on ne peut pas affronter ces conditions, mais c’est toujours compliqué de les affronter dès le début, près des côtes, dans un endroit où la mer est souvent très mauvaise. Et si on a un problème, on engage des secours, donc les vies des sauveteurs. Par rapport à la classe, je pense que c’est plus intelligent de ne pas aller mettre les bateaux en danger, on a tous la Route du Rhum en tête, la flotte est encore jeune, on ne va pas faire n’importe quoi. Cette décision a fait l’unanimité, personne n’a dit qu’il avait envie d’y aller. »

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Point météo © Yvan Zedda