Dr Philippe Tellier | 20 Janvier 2025
Les boissons sucrées causeraient chaque année 2,2 millions de nouveaux cas de diabète de type 2 et 1,2 million de maladies cardiovasculaires dans le monde, avec de fortes disparités régionales.
Il est urgent d’agir pour limiter leur consommation et protéger les populations les plus vulnérables.
La consommation de boissons sucrées est associée à une majoration du risque de diabète de type 2 ou encore de maladie cardiovasculaire (MCV).
Le lien de causalité n’est pas pour autant établi avec certitude, même si un faisceau d’arguments plaide en faveur de celui-ci, surtout pour ce qui est du diabète de type 2.
Les associations sont suffisamment solides pour justifier des interventions ciblées qui relèvent des politiques de santé publique, compte tenu de la prévalence (et de l’incidence) inexorablement croissante de l’obésité et du diabète de type 2 à un échelon mondial.
Des méta-analyses d’études de cohorte et d’essais randomisés ont permis d’estimer approximativement les risques induits par la surconsommation de boissons sucrées : par rapport aux sujets non exposés, les plus gros consommateurs de boissons s’exposeraient à un risque de diabète de type 2 majoré de 25 à 30 %, indépendamment de l’indice de masse corporelle (IMC).
Il en serait de même pour la MCV, avec toutefois une marge d’erreur nettement plus élevée.
Selon les données les plus récentes, la consommation mondiale de boissons sucrées était estimée en moyenne à 616 ml par semaine, avec des disparités importantes entre les pays.
Elle culminerait en Colombie (plus de 4000 ml hebdomadaires), en Afrique du Sud et aux Etats-Unis (2300 ml), au Mexique (2000 ml), en Éthiopie (1600 ml), alors qu’elle reste basse (moins de 400 ml) en Inde, en Chine et au Bangladesh.
Pour lire la suite 🡺 Boissons sucrées, une menace mondiale pour la santé
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