Pr Dominique Baudon | 11 octobre 2024
La biopsie de la prostate est une méthode de diagnostic courante et invasive.
Au niveau mondial, plus de 3 millions de biopsies de la prostate sont effectuées chaque année, pour une incidence annuelle de cancer de 1,4 millions de cas (1).
La première biopsie détecte un cancer de la prostate chez plus de la moitié des patients suspects.
Dans le cas où la biopsie initiale est normale, des biopsies répétées peuvent être réalisées dans le cadre d’une surveillance active.
La biopsie transrectale de la prostate est la technique la plus utilisée et nécessite l’administration d’antibiotiques pour prévenir l’infection.
La biopsie transpérinéale
La biopsie transpérinéale sous anesthésie locale est une autre approche alternative qui est de plus en plus utilisée. Avec cette voie d’abord, l’aiguille traverse la peau du périnée.
Bien qu’il y ait des avantages potentiels à la biopsie transpérinéale (en particulier, elle ne nécessite pas, dans la majorité des cas, d’antibiothérapie prophylactique), les preuves scientifiques de son utilité, par rapport à la technique de référence, sont limitées.
Des études sur les biopsies transpérinéales avaient montré l’absence de majoration des complications infectieuses, avec ou sans antibioprophylaxie, mais il n’y avait pas de comparaison avec les biopsies transrectales dans ces études (2).
Un essai clinique monocentrique publié en 2024 (essai ProBE-PC), n’avait pas démontré de différence dans le taux d’infection entre la biopsie transpérinéale sans prophylaxie et la biopsie transrectale avec prophylaxie, mais des infections qui n’étaient pas liées à la biopsie avaient été observées, et les patients atteints de prostatite récente n’avaient pas été exclus, tout cela limitant la validité de cette étude (3).
Pour lire la suite 🡺 Biopsie de la prostate : pas d’antibioprophylaxie avec la voie transpérinéale (jim.fr)
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