NEUROLOGIE – Par M. J. le 30-10-2019
Chaque année, un millier d’enfants font un AVC
A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, le 29 octobre, le secrétaire d’Etat chargé de laPprotection de l’enfance, Adrien Taquet, a mis l’accent sur le risque vital et méconnu de l’accident vasculaire cérébral chez l’enfant
L’AVC de l’enfant, moins connu que celui de l’adulte, représente une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné mardi le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie.
L’accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine et les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole ou crises convulsives.
Seule la moitié de ces AVC ont une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque…) et près de 70% des enfants gardent des séquelles telles qu’un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d’Etat dans un communiqué co-signé par le centre national de référence de l’AVC de l’enfant.
L’AVC de l’enfant est la première cause de handicap acquis de l’enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires…), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles.
La prise en charge de l’attaque cérébrale passe par l’acheminement des personnes victimes vers les 135 unités neuro-vasculaires (UNV), les 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou les structures des urgences disposant d’un recours aux UNV par la téléconsultation et télé-expertise (plus de 111 établissements).
La France améliore chaque année la prise en charge thérapeutique : depuis 2003, la thrombolyse diminue de 10% les risques de décès et handicap, et depuis 2015, la thrombectomie diminue de 20% les risques de décès et handicap.
L’AVC est moins fréquemment dû à une hémorragie. Au total, en France surviennent chaque année plus de 140.000 AVC (soit un toutes les 4 minutes), en majorité ischémique, et plus de 30.000 décès. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d’AVC l’a eu dans son enfance.
Sources : Communiqué du secrétariat pour la Protection de l’enfance, mardi 29 octobre 2019. Avec AFP.
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L’AVC, chez l’enfant aussi – Charlotte Demarti | 30.10.2019
Phanie Zoom – Chez l’enfant – AVC – Chiffres et statistiques
Fait méconnu, chaque année, un millier d’enfants et d’adolescents font un accident vasculaire cérébral. 70 % d’entre eux conserveront des séquelles.
En France, près de 140 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année, soit un toutes les 4 minutes. Mais l’AVC peut aussi survenir chez l’enfant et l’adolescent, avec 1 000 cas par an. « Moins connu que chez l’adulte, l’AVC de l’enfant représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas et peut entraîner des séquelles lourdes et handicaps », a souligné, hier, Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC.
Il est donc important de « renforcer l’information sur les signes de l’AVC chez les plus petits et d’insister sur l’importance d’une prise en charge rapide et adaptée », a-t-il poursuivi.
La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine. Les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse du côté du corps, troubles de la parole, crises convulsives… Dans ce cas, il faut faire vite et appeler le 15. En effet, le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles. La prise en charge passe par un acheminement vers l’une des 135 unités neurovasculaires (UNV) réparties sur tout le territoire, des 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou des 111 structures des urgences disposant d’un recours aux UNV par téléconsultation et télé expertise.
Seulement la moitié de ces AVC ont une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque…) et près de 70 % des enfants gardent des séquelles, telles qu’un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles.
De plus, chez les enfants dont le cerveau est en développement, une lésion peut n’apparaître que plusieurs années après l’accident vasculaire, sous la forme d’un retard psychomoteur ou des difficultés scolaires. Un projet thérapeutique personnalisé et un accompagnement par une équipe pluridisciplinaire auprès de l’enfant et de sa famille, à la maison comme à l’école, devront donc être mis en place.
Source : Lequotidiendupharmacien.fr – Charlotte Demarti
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Revue de presse Mediscoop du 30-10-2019
« AVC : où vivent les populations les plus à risque ? »
Anne Jeanblanc évoque dans Le Point la Journée mondiale de l’AVC, rappelant que « ses facteurs de risque sont bien connus (en tout cas, du corps médical… mais toujours pas suffisamment de la population) : tout d’abord, l’hypertension artérielle – en cause dans 50% des cas –, puis l’obésité, la sédentarité, le tabagisme, l’abus d’alcool et le stress (notamment car ils contribuent à l’apparition d’une HTA). Sans oublier les apnées du sommeil ».
La journaliste fait savoir que « c’est en s’appuyant sur la mesure de ces paramètres que Withings, le leader des objets de santé connectés, vient d’établir une cartographie des populations le plus à risque ».
Elle explique ainsi que « la société a compilé les données anonymisées de plus de 2 millions d’utilisateurs de ses capteurs de sommeil, montres d’activités, pèse-personnes connectés et tensiomètres dans le monde entier sur l’ensemble de l’année 2018 ».
Anne Jeanblanc note que « les résultats de cette vaste enquête ont de quoi étonner. D’abord, les habitants des grandes agglomérations présentent un niveau de facteurs de risque d’AVC nettement plus faible que les autres (38% contre 43%). Pour les auteurs de ce travail, c’est parce qu’ils marchent plus, parce qu’ils ont moins tendance à prendre leur voiture puisqu’ils peuvent profiter du vaste tissu de transports urbains ».
La journaliste relève ainsi qu’« à Paris, 11% des utilisateurs de ces objets connectés sont considérés comme sédentaires (moins de 3000 pas par jour) contre 15% en région. Les scientifiques précisent que le risque de subir un AVC est de 20 à 36% plus faible chez les personnes actives que chez les autres ».
« Deuxième enseignement inattendu : les habitants du Havre sont particulièrement touchés : 48% d’entre eux présentent des risques, sans doute en raison d’un surpoids supérieur à celui de la moyenne nationale », continue Anne Jeanblanc.
Elle ajoute que cette étude « montre également l’influence des habitudes culturelles (activités physiques, habitudes alimentaires, etc.) au niveau mondial. Ainsi, les Américains sont les plus touchés en matière de facteurs de risque (59% d’entre eux sont concernés), tout comme les Canadiens, alors que les Asiatiques sont les plus épargnés (30% pour les utilisateurs d’objets connectés japonais et 23% pour les Chinois). Là encore, c’est le poids affiché par les balances qui est mis en avant ».
Anne Jeanblanc observe enfin que « les pays scandinaves, à qui l’on attribue souvent un mode de vie exemplaire, ne sont pas les meilleurs élèves en matière de prévention des risques d’accident vasculaire cérébral : 50% des Norvégiens et 48% des Finlandais présentent des facteurs de risque, contre respectivement 41%, 39% et 41% pour les Français, les Italiens et les Portugais ».
Date de publication : 30 octobre 2019
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franceinfo Actualités Santé Maladie
AVC : les jeunes en sont aussi victimes
Le mardi 29 octobre est la journée mondiale de l’AVC, l’accident vasculaire cérébral. Il y a 160 000 cas chaque année en France, un toutes les 4 minutes, et 30 000 personnes en meurent. Si l’âge moyen des victimes d’AVC est de 65 ans, les plus jeunes peuvent également être concernés.
FRANCE 2- France Télévisions-Mis à jour le 29/10/2019
Carla est une adolescente de 15 ans comme les autres. Pourtant, il y a six mois, elle a failli mourir dans sa salle de bain. « Je venais de finir de prendre ma douche, je me suis bouché le nez et j’ai soufflé pour dégager les oreilles. Et d’un coup, je ne sentais plus la partie gauche de mon corps », raconte-t-elle.
L’adolescente ne l’imagine pas, mais elle est en train de faire un AVC. Heureusement, sa mère réagit vite. « Je l’ai vue allongée par terre, et elle m’a dit : ‘J’ai tout le côté gauche qui ne répond plus, et j’ai la vue qui est brouillée’, j’ai compris que c’était grave ».
Des causes inconnues pour un enfant sur deux
La mère de Carla appelle directement le 15, et tout s’enchaîne. À l’hôpital, elle se réveille avec quelques séquelles, par exemple elle a beaucoup de mal à écrire. Mais aujourd’hui, elle vit et poursuit sa scolarité normalement. Elle ne connaît toujours pas la cause de son AVC. Chaque année, environ 1 000 enfants ou adolescents en sont victimes, mais la cause reste en effet inconnue pour la moitié d’entre eux.
Le professeur Christian Denier, chef de l’unité de soins intensifs neuro-vasculaires à l’hôpital Bicêtre (Paris), explique que les causes ne sont pas les mêmes chez les jeunes.
« Les jeunes femmes migraineuses, tabagiques et qui prennent la pilule ont un risque 10 à 20 plus importants que la moyenne de faire une attaque cérébrale, de même que les jeunes qui prennent des drogues, que ce soit le cannabis (…) ou bien d’autres drogues plus dures », indique-t-il.