Bertrand Herer, Dr | 18 novembre 2024
Les effets secondaires locaux de la corticothérapie inhalée (CI) dans l’asthme sont bien connus, mais leur risque de complications générales est moins bien précisé, notamment si l’on prend en compte l’effet cumulatif des doses inhalées ou l’augmentation parfois importante des doses requises en respectant les recommandations.
C.I. Bloom et coll. présentent les résultats d’une étude établie à partir des données de suivi d’asthmatiques enregistrés dans 2 bases de données britanniques : Clinical Practice Research Datalink (CPRD) Aurum et CPRD GOLD.
2 bases de données couvrant 25 % de la population britannique
Les participants avaient au moins 18 ans et un diagnostic d’asthme.
Ils avaient bénéficié d’une primo-prescription de CI enregistrée entre le 1er janvier 2004 et le 1er janvier 2019 avec un suivi ultérieur d’au moins un an.
Trois catégories ont été constituées pour caractériser la dose moyenne quotidienne de CI prescrite pendant la période de l’étude (en équivalent béclometasone) : (i) faible dose (≤ 200 µg par 24 heures) ; (ii) dose moyenne (201 à 599 µg) ; (iii) forte dose (≥ 600 µg).
Il s’agit d’une étude observationnelle en « cas-témoins emboîtés » dont le but était d’évaluer le risque relatif (RR) de survenue de quatre pathologies : événement cardiovasculaire majeur (ECVM ; infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, décès d’origine cardio-vasculaire), arythmie cardiaque (AC), pneumonie communautaire (PC) nécessitant l’hospitalisation, embolie pulmonaire (EP).
Le suivi s’est étendu sur 12 mois.
Le calcul du « nombre de personnes à exposer » (à la CI) pour qu’un effet secondaire qui ne se serait pas produit normalement se produise a aussi été réalisé.
Plus de la moitié des participants sous faible dose de corticoïdes
Pour lire la suite 🡺Asthme : limiter les corticoïdes inhalés pour éviter les complications générales
Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com