Actualités – publiée le 21/10/2018 par Équipe de rédaction Santélog
Environment International
L’analyse du sang de cordon pourrait permettre d’évaluer le risque de maladies respiratoires de l’enfant plus tard dans la vie, souligne cette étude de La Trobe University (Melbourne) présentée dans la revue Environment International. Un résultat en particulier retient l’attention : une exposition au pollen pendant la grossesse peut être liée au risque d’asthme chez le bébé. Mais c’est un facteur, parmi de nombreux facteurs possibles pouvant favorisr le développement de l’asthme ou des allergies.
De nombreuses études ont montré que les bébés ayant des taux élevés d’d’Immunoglobuline E (IgE) dans le sang de cordon peuvent développer des allergies plus tard dans l’enfance, mais on sait peu de choses sur la manière dont ces niveaux sont affectés par l’exposition au pollen in utero. Cette analyse du sang de cordon prélevé chez des centaines de bébés nés à Melbourne, au Danemark et en Allemagne, montre ainsi en substance que les enfants nés au cours de la saison d’exposition maximale aux pollens de graminées risquent davantage de développer des maladies respiratoires telles que l’asthme.
- « Nous savions que l’exposition au pollen au cours des deux premiers mois de vie peut mener à une plus forte vulnérabilité aux maladies respiratoires allergiques, notre étude suggère que l’exposition maternelle aux derniers stades de la grossesse pourrait aussi déterminante », commente l’auteur principal, le Dr Bircan Erbas. Ainsi, à Melbourne, les chercheurs constatent des taux élevés d’IgE chez les bébés nés en octobre et en décembre, en Allemagne et au Danemark, c’est le cas chez les bébés nés en avril, le mois de pollinisation la plus forte en Europe.
- Cependant, l’étude constate aussi qu’une grossesse « calée » sur l’ensemble de la saison du pollen de graminées peut avoir un effet protecteur sur les bébés : dans ce cas, les taux d’IgE sont plus faibles chez les bébés. Une découverte significative qui suggère le développement possible « d’une barrière de sensibilisation ».
Des recherches supplémentaires sur les périodes de risque d’exposition au pollen pendant la grossesse vont être menées, même si la période de grossesse ne peut pas toujours être choisie et même si tous les bébés nés pendant une saison de pollinisation élevée ne développent pas une maladie respiratoire ou allergique.
Cependant, sur un plan épidémiologique, l’étude fournit de nouvelles informations qui peuvent contribuer à mieux gérer les maladies comme l’asthme, qui représentent un fardeau important pour la santé publique.
Source: Environment International October 2018 DOI : 10.1016/j.envint.2018.06.036 Environmental grass pollen levels in utero and at birth and cord blood IgE: Analysis of three birth cohorts
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