Accueil Course au large Arkéa Ultim Challenge – Brest
SVR Lazartigue sera bien au départ de l’Arkéa Ultim Challenge – Brest ce dimanche 7 janvier.
Son skipper Tom Laperche et l’équipe l’ont confirmé ce mercredi lors d’un point presse durant lequel ils ont fait un état des lieux de la situation avec la team manager, Cécile Andrieu.
SVR Lazartigue en chantier dans le hangar de Concarneau. | ALEXIS COURCOUX
Laurène COROLLER. Modifié le 03/01/2024 à 18h19
Le 22 novembre dernier, SVR Lazartigue rentait en chantier après qu’un contrôle avec ultrasons a décelé une faiblesse sur le bras avant du maxi-trimaran.
« Le passage du bateau à l’ultrason, c’était simplement pour faire de la prévention, explique Cécile Andrieu, team manager.
Quand on a décidé de faire la Transat Jacques Vabre deux mois plus tôt, on a décidé comment on allait gérer les semaines avant le départ du tour du monde.
On avait eu une mauvaise expérience l’année dernière avec notre foil qui s’était abîmé sur le convoyage retour.
On voulait éviter ça. Mais concrètement, on n’a pas eu d’avarie.
On a même pu ramener le bateau de la Martinique par la mer en adaptant la vitesse. »
L’impossible devient possible
De retour à terre, l’équipe entreprend un énorme chantier en utilisant toutes les ressources de chez MerConcept.
« Il y a une vingtaine de personnes chez SVR et on a fait appel à des personnes supplémentaires de chez MerConcept.
Au plus fort du chantier, il y avait 27 personnes à travailler sur le bateau. »
Le travail est difficile pour les techniciens qui doivent déconstruire pour atteindre la fissure du barreau principal.
« Il a fallu meuler du carbone pendant pratiquement 3 semaines.
Le temps que prend chaque étape était incertain. Il y avait une probabilité qu’on n’y arrive pas à temps. »
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Meulage et stratification au menu de ces dernières semaines pour l’équipe technique de SVR Lazartigue. | ALEXIS COURCOUX
Pendant que les petites mains travaillent sur le bateau, les ingénieurs et architectes cherchent à comprendre l’origine de cette fissure.
« On a des pistes sur cette fissure du barreau principal, détaille Tom Laperche.
Mais il n’y a pas une seule explication. On a des bateaux plus raides et plus légers donc par moments, on atteint la limite. »
Sur la possible baisse de confiance en son bateau, Tom Laperche dit avoir toute confiance dans son équipe et sur le travail qui a été accompli : « Ce qui a été fait est assez impressionnant.
Il y a toujours une part d’incertitude avec nos bateaux mais on doit savoir où mettre le curseur.
Mais sur le début de course, je vais regarder ce bras avant attentivement. »
Cécile Andrieu, team manager du projet, étudie les différentes pistes avec l’équipe. | ALEXIS COURCOUX
Remise à l’eau jeudi
La mise à l’eau de SVR Lazartigue est programmée pour jeudi après-midi, « dès que le vent le permettra ».
Vendredi, Tom et l’équipe partiront naviguer pour valider les réparations avant de convoyer le bateau samedi pour Brest.
Un planning serré avant le départ pour le tour du monde que Tom Laperche préfère tirer à son avantage : « je vais pouvoir partir avec tout le monde dimanche et j’aurais navigué la veille sur le bateau, donc le temps d’adaptation sera sûrement réduit. »