Accueil Course au large Arkéa Ultim Challenge – Brest
Tom Laperche et Charles Caudrelier ont dépassé l’Équateur en début de nuit hier.
Ils ont été suivis ce dimanche matin par Thomas Coville et Armel Le Cléac’h. Désormais, place à une autre séquence qui s’annonce très rapide : filer vers Cape Town.
L’Équateur a été franchi par quatre marins de l’Arkéa Ultim Challenge. | ALEXIS COURCOUX
Voiles et Voiliers Publié le 14/01/2024 à 12h43
Arkéa Ultim Challenge. Les quatre premiers ont passé l’Équateur (ouest-france.fr)
L’Équateur : il s’agit de la première marque symbolique de ce tour du monde.
Tom Laperche (SVR Lazartigue) et Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) qui se sont détachés à l’avant de la course, ont tous les deux franchi l’Équateur ce samedi soir.
Le plus jeune l’a dépassé à 18h43 soit 6 jours et 6 heures après le départ, son rival à 20h11 soit 6 jours et 7 heures.
Les deux sont en dessus des records établis précédemment.
Lors de sa circonvolution de 2017, François Gabart (Macif) l’avait passé en 5 jours et 20 heures.
Le record en solitaire est de 5 jours et 17 heures pour Thomas Coville (Sodebo), le meilleur temps (en équipage bien sûr) étant de 4 jours et 20 heures.
Thomas Coville, justement, l’a franchi ce dimanche matin à 8 h 36, un peu avant Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) à 8 h 45.
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Souci de voile
Ce matin, l’écart entre Tom et Charles s’était légèrement creusé et s’établissait à plus de 50 milles.
« Charles a eu aussi un problème de voile d’avant à gérer ce qui explique ce petit retard », souligne Fred Le Peutrec, de la direction de course.
Le skipper d’Edmond de Rothschild a en effet reconnu, la veille sur Tout le Sport (France 3) « avoir eu un souci de voile ».
« J’ai perdu beaucoup, il m’a doublé et recreusé l’écart. Ça pousse parfois au crime mais c’est une belle bagarre ».
Rien n’est figé entre les deux skippers et ce matin c’est d’ailleurs le Maxi Edmond de Rothschild qui était légèrement plus rapide que SVR-Lazartigue.
On va rentrer dans le froid et l’hiver
Désormais, « c’est l’Atlantique Sud, confie Charles. On va rentrer dans le froid et l’hiver, c’est un couloir de 15 jours à 3 semaines où il fait froid, il y a des tempêtes et on n’est pas beaucoup à y naviguer ».
Mais avant, il faut donc rallier Cape Town et ça devrait être le cas à une vitesse très élevée.
« Il y a peu de mer, pas de houle secondaire mais une situation météo très favorable », atteste Fred Le Peutrec.
D’ici 48 heures, le duo de tête commencera à incurver sa course lentement vers le Sud Est en suivant le trait orthodromique, la route théorique.
« On change de séquence, précise Fred. Avec le flux de Sud-Ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui va se renforcer, ils ont une grande diagonale vers l’océan Indien et des conditions pour exprimer
leur plein potentiel.
Ils auront une belle autoroute du Sud, ça va être intéressant en termes de performance ! »
Image du bord aux portes de l’Équateur pour Anthony Marchand. | ARKÉA ULTIME CHALLENGE
Coville et Le Cléac’h ne se quittent plus
Derrière, comme attendu, « l’élastique se tend » un peu plus.
Le deuxième duo pointe à plus de 370 milles. Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI) [a reconnu un problème de voile d’avant lors de l’émission de l’Arkéa Ultime Challenge hier après-midi.
« J’ai un souci sur ma plus grande voile d’avant, le J0. Je ne peux pas la remettre, je dois bricoler pour l’utiliser de nouveau.
J’espère pouvoir trouver la solution pour la retrouver normalement dès que j’en aurais besoin. »
Il n’empêche, il a retrouvé une vitesse conséquente (à plus de 20 nœuds) et reste au coude-à-coude avec Thomas Coville (Sodebo Ultim 3) qui le devance d’une trentaine de milles.
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Anthony Marchand (Actual Ultim 3), lui, a récupéré le flux des alizés de Nord Est. « Il va avoir besoin de se recaler dans l’Ouest pour passer le pot au noir dans de bonnes conditions, décrypte Fred Le Peutrec. L’écart s’est stabilisé par rapport à la distance au but mais ce bord à venir sera moins performant et moins rapprochant ». Enfin, Éric Péron (ULTIM ADAGIO) progresse toujours en étant coincé entre la zone d’exclusion des cétacés du Cap Vert à son Ouest et une zone de petit temps plus au Sud. Et Fred Le Peutrec de conclure : « Il faudra s’armer de patience avant qu’il touche un flux correct afin de faire du Sud-Ouest et se rapprocher de l’Équateur ensuite ».
Images du bord d’Éric Péron (ULTIM ADAGIO). | ARKÉA ULTIME CHALLENGE
Le passage de l’Équateur en chiffres
1/ Tom Laperche (SVR-Lazartigue)
Heure de passage : 18 h 43 min 43 sec UTC
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 6 h 13 min
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 5 h 35 min
2/ Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild)
Heure de passage : 20 h 11 min 54 sec UTC
Distance au premier : à 1 h 28 m 21 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 7 h 41 min
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 7 h 2 min 54 sec
3/ Thomas Coville (Sodebo Ultim 3)
Heure de passage : 8 h 36 min 34 sec
Distance au premier : à 13 h 53 min 1 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours, 19 h 24 min 30 sec
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 jours 19 h 24 min 30 sec
4/ Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI)
Heure de passage : 8 h 45 min 56 sec
Distance au premier : 14 heures 2 min 23 sec
Temps écoulé depuis la ligne : 6 jours 19 h 37 min 32 sec
Temps écoulé depuis la ligne du record WSSR : 6 ours 20 h 15 min 56 sec
Source : service presse
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