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Thomas Coville a connu une grosse frayeur sur l’Arkéa Ultim Challenge, vendredi 9 février.

Le skipper de Sodebo a lourdement chuté et s’est blessé l’épaule.

« On m’a souvent demandé si j’ai peur, là, oui, j’ai eu peur », a-t-il confié.

Thomas Coville s’est blessé à l’épaule sur l’Arkéa Ultim Challenge. Une image contenant Police, logo, Graphique, Marque

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Thomas Coville s’est blessé à l’épaule sur l’Arkéa Ultim Challenge. | PHOTO : DAVID ADEMAS / OUEST-FRANCE

Ouest-France Victor WEULERSSE. Publié le 11/02/2024 à 16h13

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Arkéa Ultim Challenge. « Là, oui, j’ai eu peur… » : Thomas Coville raconte sa grosse chute à bord (ouest-france.fr)

Thomas Coville n’est pas passé loin d’une grosse blessure sur l’Arkéa Ultim Challenge. Vendredi 9 février, le skipper de Sodebo a lourdement chuté à bord de son bateau.

« Il m’est arrivé un truc que je redoutais, mais qui ne s’est pas révélé très grave, a-t-il confié samedi 10 février.

J’ai frôlé l’avarie, l’accident, dans un enfournement. Le bateau est parti dans un surf, avec la houle très puissante qui vient de l’arrière, il s’est arrêté dans une vague.

J’étais à la table à cartes, qui a pivoté dans le mouvement, et elle m’a laissé partir tout droit.

Je n’ai pas su me retenir. C’est une erreur pour un marin, de tomber.

J’ai fait une chute de 2,5 mètres pour aller m’encastrer dans la verrière.

Je me suis mis en protection sur le côté, et l’épaule droite est venue taper.

Ce fut extrêmement violent, j’ai eu une sacrée douleur. »

« Ça peut basculer vite et devenir critique ou dangereux »

Le skipper de 55 ans a heureusement bénéficié d’une « assistance médicale incroyable » à distance, puisqu’ « en 24 heures, les choses sont revenues en place ».

Toutefois, cet accident a poussé le marin à plusieurs réflexions : « Mais il reste cette notion d’être seul et sur un fil qui font comprendre que c’est très proche.

Comme quand, dans l’Indien, j’allais sur le flotteur pour hooker manuellement mon foil pour pouvoir m’en servir et que, le long du flotteur, c’est la mer sombre qui se propose en abysse.

Ces moments-là rappellent que cette compétition est un challenge et qu’il ne faut pas dépasser ce fil.

On m’a souvent demandé si j’ai peur.

Hier (vendredi), oui, j’ai eu peur de ne plus être capable de faire une manœuvre, de rouler le gennaker…

Ça peut basculer vite et, soudainement, devenir critique ou dangereux. On le sait. »

Désormais, Coville indique avoir « un regard un peu différent sur la course ».

Et il a cité Yann Eliès, qui s’était cassé la jambe lors du Vendée Globe 2008, en exemple. 

« Il est revenu différent. Son regard a changé, il est une pépite de vie.

Moi, j’en suis très loin, hein, j’ai juste eu une prise de conscience que je ne m’étais jamais blessé.

Yann, chapeau bas, j’ai pensé à toi toute l’après-midi. Ça m’a fait un bien fou.

Ce moment aura sans doute une importance non négligeable dans mon tour du monde. »

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Ce dimanche 11 février, au pointage de 15 heures, le skipper de Sodebo était troisième de l’Arkéa Ultim Challenge, à 300 milles d’Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI).

Il devrait franchir le cap Horn dans la soirée.

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