Accueil Course au large Arkéa Ultim Challenge – Brest
Alors que les trois premiers skippers en course sur l’Arkéa Ultim Challenge remontent l’Atlantique, Anthony Marchand et Eric Péron traversent le Pacifique dans des configurations assez comparables, Actual Ultim 3 étant amputé de son foil bâbord.
Le directeur de course Guillaume Rottee fait le point sur l’avancée des skippers et précise leurs heures estimées d’arrivée à Brest pour les trois premiers, et au cap Horn pour les deux suivants.
Le Maxi Banque Populaire XI d’Armel Le Cléac’h photographié par le Lapérouse au large de la Nouvelle-Zélande. | JULIETTE_LECLERCQ
Voiles et Voiliers. Publié le 13/02/2024 à 09h31
Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild, 1er)
« La semaine dernière, Charles a sans doute eu la phase la plus compliquée de son tour du monde.
La remontée de l’Amérique du Sud n’a pas été idéale en termes de vitesse avec l’anticyclone à contourner, puis la dépression à affronter avec une mer particulièrement virulente et croisée.
Il continue à avancer raisonnablement en préservant au maximum son bateau.
Là, le skipper du Maxi Edmond de Rothschild progresse toujours au près dans un vent un peu mollissant. Normalement, Charles devrait commencer à faire la jonction avec les alizés dans la nuit de mercredi à jeudi, peut-être ce matin.
Pour la suite, il devrait avoir un bon angle afin de faire une route assez rapide jusqu’à l’équateur puis jusqu’à la latitude des Canaries. »
ETA à date* : À l’équateur (samedi 17 – dimanche 18), sur la ligne d’arrivée (samedi 24 – dimanche 25)
Pour Armel, le vent sera plus favorable jusqu’aux Açores.
Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire XI, 2e)
« Armel a dû faire face depuis dimanche à une grosse dépression avec beaucoup de mer ce qui l’a obligé à se rapprocher des côtes pour s’abriter.
Il navigue à l’arrière d’un front avec des rafales de 40 à 45 nœuds de vent.
Le vent est très instable en force et en direction et il doit composer avec certainement plusieurs passages de grains. […] Ensuite, Armel devrait se retrouver dans des conditions plus clémentes et pourrait dérouler de la même manière que Charles.
Il va faire la jonction avec les alizés et le vent sera plus favorable jusqu’aux Açores sans avoir à réaliser beaucoup de manœuvres. »
ETA à date* : À l’équateur (mercredi 21 – jeudi 22), sur la ligne d’arrivée (lundi 26 – mardi 27)
Il est possible que Thomas parvienne à se rapprocher d’Armel en fin de semaine.
Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) est le premier skipper à avoir passé le cap Horn, mardi 6 février. | YANN RIOU/ POLARYSE /GITANA S.A.
Thomas Coville (Sodebo Ultim 3, 3e)
« Thomas navigue dans des conditions similaires à celles d’Armel mais un cran légèrement en dessous.
Il a un peu moins de vent, 20 à 25 nœuds puisqu’il est positionné plus à l’Ouest de cette dépression.
On constate qu’il est moins à l’aise sur un bord, ce qui peut être dû au problème qu’il a déjà eu ou à l’état de la mer.
Ce qui l’attend, c’est un schéma assez similaire à Armel.
Il est possible d’ailleurs qu’il parvienne à se rapprocher d’Armel en fin de semaine. »
ETA à date* : À l’équateur (jeudi 22 – vendredi 23), sur la ligne d’arrivée (mardi 27 – mercredi 28)
Actual Ultim a désormais une configuration assez équivalente à celle de l’Ultim Adagio.
Eric Péron, cinquième et dernier, est à plus de 6 800 milles du leader, à 1 055 milles d’Anthony Marchand, en quatrième position. | ERIC PÉRON – ULTIM ADAGIO
Anthony Marchand (Actual Ultim 3, 4e)
« Anthony Marchand navigue dans du vent assez soutenu de Sud-Ouest qui devrait se renforcer aux alentours de 30 à 35 nœuds avec des rafales de 40 à 45 nœuds.
Actual Ultim 3 est diminué avec l’absence de foil bâbord et son foil tribord qui a été bloqué en position haute.
De fait, le trimaran a désormais une configuration qui est assez équivalente à celle de l’Ultim Adagio, bateau archimédien. Par ailleurs, ‘Antho’ a une situation météo peu favorable pour atteindre le cap Horn.
Il bute en effet sur une dépression devant lui.
C’est comme s’il voyait une vague partir devant lui sans qu’il ne puisse la prendre en surf. »
ETA à date* : Au cap Horn (dimanche 18)
L’écart devrait à nouveau se creuser au moment du franchissement du cap Horn.
Éric Péron (Ultim Adagio, 5e)
« Contrairement à Anthony, Éric va être porté par un front pendant plusieurs jours dans le Pacifique.
La tendance, d’ailleurs, c’est un léger rapprochement de l’Ultim Adagio avec le bateau d’Anthony.
Mais l’écart devrait à nouveau se creuser au moment du franchissement du cap Horn. Affaire à suivre ! »
ETA à date* : Au cap Horn (jeudi 22 – vendredi 23)
* Calculs réalisés le 12 février et pouvant évoluer dans les prochains jours/prochaines semaines.
(Source service de presse)
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