Accueil Course au large Arkéa Ultim Challenge – Brest
Après un peu plus de 48 heures d’escale technique à Rio de Janeiro, Armel Le Cléac’h a repris la mer ce dimanche 18 février à 18 h 38 heure française.
Son équipe technique a remplacé les deux safrans endommagés dans l’Atlantique Sud.
La course continue pour le skipper du Maxi Banque Populaire XI.
Armel Le Cléac’h a effectué deux escales techniques au Brésil sur ce tour du monde, d’abord à Recife puis à Rio de Janeiro. Mais il est toujours en course. | BENOÎT STICHELBAUT / BPCE
Voiles et Voiliers. Modifié le 18/02/2024 à 20h24
Le Maxi Banque Populaire XI a quitté les rivages de Rio de Janeiro, ce dimanche, et il s’agit d’un exploit en soi, tant le challenge à terre était difficile.
« C’est une incroyable prouesse logistique, explique Armel. Une importante chaîne de solidarité s’est mise en place et nous a permis de repartir le plus vite possible ».
Il en parle sourire aux lèvres, heureux de « retrouver le large » et l’engagement dans cette course qu’il avait dû « mettre entre parenthèses » à son plus grand regret.
L’escale technique aura donc duré un peu plus de deux jours puisqu’elle avait débuté vendredi, dans la baie de Rio de Janeiro à 14 h 17 TU, 15 h 17 heure française.
Sur place, cinq membres du Team Banque Populaire attendaient Armel Le Cléac’h.
« L’équipe a d’abord effectué un bilan technique pour prendre la mesure de l’ensemble des dégâts », raconte le skipper.
Ils font suite à deux avaries, l’une mardi dernier suite à une collision au niveau du safran de flotteur bâbord, l’autre jeudi sur le safran central.
« Nous avons listé tout ce que cela a engendré pour débuter les réparations ».
Dans le même temps, deux safrans ont été acheminés par avion de ligne conventionnel et ont pu être réceptionnés sur place à 3 heures du matin (heure locale, 7 heures en France).
Le Maxi Banque Populaire XI à Rio de Janeiro. | MARIN LE ROUX – POLARYSE
« Nous avons eu la chance d’être aidé par de nombreuses personnes, à l’ambassade de France au Brésil, au ministère des Affaires étrangères ou encore à la douane brésilienne.
Tous nous ont permis de pouvoir disposer des safrans aussi rapidement, précise Armel.
Je tiens à remercier chaleureusement ceux qui nous ont aidé ces deux derniers jours ».
Le montage des safrans a donc eu lieu en fin de nuit et dans la matinée ce dimanche.
« L’équipe est restée concentrée à 100 % pour optimiser la réparation au maximum et me permettre de reprendre la mer ».
La cartographie pour suivre les skippers
Je n’ai pas déconnecté du tour du monde.
S’il a lui aussi participé aux réparations et qu’il a dû remplir quelques formalités administratives, Armel en a également profité pour se reposer.
« Cela faisait plus de 40 jours que je n’avais pas pu dormir une nuit complète, ni prendre une douche.
J’ai pu bien me reposer ». Pourtant, pas question pour Armel de relâcher la pression.
« Je n’ai pas eu le temps de vraiment couper, je suis resté beaucoup sur le bateau et je n’ai pas déconnecté du tour du monde ».
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Désormais, il se tourne déjà vers les prochains jours de course. Une dépression, au large du Brésil, va lui permettre de repartir vers l’Est.
« On va avoir du vent soutenu de 25-30 nœuds avant d’atteindre les alizés qui sont un peu décalés dans le Nord-Est ».
La suite, c’est un long bord tribord jusqu’aux Açores avant d’aborder la fin du parcours où il pourrait y avoir des dépressions « plus ou moins actives » à proximité de l’arrivée.
LA VIDÉO TOURNÉE PAR ARMEL LE CLÉAC’H APRÈS SON RETOUR EN COURSE :
https://www.facebook.com/watch/?v=401352305914846
Nous sommes bien placés pour savoir que tout est encore possible.
Armel aspire donc à retrouver sa marche en avant et il ne s’interdit rien, lui qui a laissé la 2e place à Thomas Coville la nuit dernière.
« Je n’ai pas envie de me projeter mais nous sommes bien placés pour savoir que tout est encore possible dans ce tour du monde, assure le skipper.
Les bateaux sont fatigués, les marins sont fatigués et cette course est hors norme, le destin peut changer en une fraction de seconde ».
Et le marin d’assurer : « J’ai envie d’aller au bout, de pouvoir terminer cette aventure hors norme ».
(Source : service presse)
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