Revue de presse Mediscoop du 08-12-2023

 Antiépileptiques : l'ANSM met à jour ses recommandations sur l'utilisation pendant la grossesse Une image contenant Police, texte, Graphique, logo

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Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 8 décembre 2023

Antiépileptiques : l’ANSM met à jour ses recommandations sur l’utilisation pendant la grossesse (mediscoop.net)

La HAS actualise ses recommandations sur l’utilisation des antiépileptiques pendant la grossesse.

Après un premier rapport publié en 2019, elle diffuse une nouvelle version tenant compte des données de la littérature les plus récentes concernant les principaux risques pour l’enfant à naître.

Elle confirme le niveau de risque du valproate (malformations et troubles neurodéveloppementaux), le risque de malformation associé à la prise de prégabaline, renseigne sur l’augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux associé à la prise de topiramate et possible pour la carbamazépine.
Le nouveau rapport HAS sur l’utilisation des antiépileptiques au cours de la grossesse confirment un grand nombre d’informations déjà diffusées en 2019 et en apporte d’autres, complémentaires.
Le valproate (et ses dérivés valpromide, divalproate) reste le plus à risque en cas d’utilisation au cours de la grossesse avec un risque de malformation multiplié par 4 à 5 (11%) par rapport au risque sans traitement.

Il comporte également un risque élevé de troubles neuro-développementaux (30 à 40% des enfants exposés in utero).

Par ailleurs, un risque potentiel de troubles neurodéveloppementaux associé à la prise de valproate par le père dans les trois mois précédant la conception est en cours d’évaluation au niveau européen.

En cas d’utilisation du topiramate, le risque de troubles neurodéveloppementaux chez les enfants exposés est augmenté par 2 à 3 fois (troubles du spectre autistique jusqu’à 6% et risque de survenue d’une déficience intellectuelle jusqu’à 8%) par rapport aux enfants nés de femmes épileptiques ne prenant pas de médicaments antiépileptiques.

Et le risque de malformations majeures est multiplié par 3 par rapport au risque sans traitement.
Quant à la carbamazépine, le risque de malformation congénitale majeures est déjà connu (2 à 3 fois supérieure à celle de la population générale) mais s’y ajoute une possible augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux.
La signature d’une attestation d’information par la patiente et le médecin conditionnera la dispensation du médicament à partir de 2024.

Enfin, les nouvelles données confirment le risque de malformation majeure chez l’enfant, lié à l’exposition à la prégabaline pendant la grossesse : il est multiplié par près d’1,5 par rapport à la population qui n’a pas été exposée à ce médicament.

Ce risque n’était que suspecté dans le rapport de 2019. La surveillance se poursuit concernant l’oxcarbazépine.

Source : Antiépileptiques et grossesse : mieux connaître les risques pour l’enfant à naître – HAS, novembre 2023

Retrouvez le rapport en ligne