Si les médecins choisissent généralement les bons antibiotiques selon les guides cliniques provinciaux, ils donnent souvent le mauvais dosage aux adultes atteints de maladies chroniques, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Par Mathieu Ste-Marie
14/09/2022
Les chercheurs de l’INSPQ en sont arrivés à ce constat après avoir analysé les données du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec de 2010 à 2017.
Ces maladies étudiées incluaient les maladies respiratoires chroniques, le diabète, les troubles mentaux et les maladies cardiovasculaires.
Ces malades chroniques ont reçu des antibiotiques soit pour une bronchite avec exacerbation de MPOC, une pharyngite, une pneumonie, une rhinosinusite, des infections des voies respiratoires supérieures (IVRS), une cystite ou une pyélonéphrite.
Au total, il y a eu environ 2,2 millions de consultations chez les adultes couverts par le régime public d’assurance médicaments et un peu plus d’un million d’ordonnances d’antibiotiques.
Durant la période considérée, le choix de l’antibiotique a concordé dans 73% des cas avec les guides en vigueur de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), sauf pour la pharyngite où la concordance était moindre.
Or, la prise en compte des dosages a abaissé les proportions de concordance, généralement sous les 50%.
Par exemple, le choix de l’antibiotique était souvent très bon, allant même jusqu’à une concordance de 95% pour le traitement des cystites, des bronchites et exacerbations de MPOC, mais la prise en compte des dosages a aussi abaissé la concordance parfois même jusqu’à moins de 20%.
« Dans notre étude, la majorité des dosages discordants étaient trop élevés; l’obésité pourrait, entre autres, expliquer cette situation », indiquent les auteurs de l’étude.
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