Coline Garré | 29.08.2018 Crédit Photo : PhanieZoom
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- IST Antibiorésistance États-Unis CDC
Avec près de 2,3 millions cas d’infections à gonocoque, à chlamydia et de cas de syphilis diagnostiqués, l’année 2017 marque la quatrième année consécutive de hausse des infections sexuellement transmissibles (IST) aux États-Unis. Quelque 200 000 cas supplémentaires par rapport au précédent record de 2016 ont été recensés, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Entre 2013 et 2017, le nombre de gonorrhées a augmenté de 67 % (de 333 000 cas à 555 600 cas) et a presque doublé chez les hommes (jusqu’à 322 170 cas). La hausse est de 76 % pour la syphilis, qui affecte majoritairement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). L’infection à chlamydia est la plus répandue, avec 1,7 million de cas en 2017. Près de la moitié concerne des femmes de 15 à 24 ans.
Un retour en arrière
Un retour en arrière, dénoncent les CDC, en rappelant les risques à ne pas soigner ces IST : infertilité, grossesses extra-utérines, mortinatalité, transmission du VIH.
Les autorités sanitaires s’inquiètent en outre que la bactérie du gonocoque ne devienne de plus en plus résistante aux antibiotiques. Une seule classe d’antibiotiques, la ceftriaxone, est considérée comme hautement efficace. Elle est prescrite depuis 2015 en association avec l’azithromycine, mais des cas d’antibiorésistance à cet antibiotique apparaissent. « Nous nous attendons à ce que la gonorrhée vienne à bout de notre dernier antibiotique hautement efficace, ce qui rend urgent de nouvelles options de traitement », conclut Gail Bolan, directrice de la prévention contre les IST.
En France, le nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et gonocoque a été multiplié par 3 entre 2012 et 2016, selon Santé publique France qui sensibilise les jeunes.
Source : Lequotidiendumedecin.fr