Revue de presse Mediscoop du 21-06-2021
Par le Dr Sophie Florence (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts] – Date de publication : 21 juin 2021
Moins de la moitié d’une population de consultants au sein d’un service de consultation au Royaume-Uni savent combien les femmes ont d’orifices au niveau génital.
Des chercheurs britanniques ont réalisé une étude évaluant les connaissances du public sur l’anatomie génitale externe de la femme.
Ils viennent de publier leurs résultats dans la revue International Urogynecology Journal.
Afin que les décisions médicales puissent être prises de façon partagée et éclairée, les auteurs ont voulu interroger les connaissances des patients sur l’anatomie génitale féminine normale et des maladies urogénitales.
Des questionnaires anonymes ont été distribués dans les services de consultation externe générale et d’urogynécologie d’un hôpital universitaire du Royaume-Uni.
Il était entre autres demandé d’étiqueter un diagramme des organes génitaux externes féminins.
Parmi 191 participants (171 femmes et 20 hommes), seuls 9/103 (9%) ont étiqueté correctement toutes les structures anatomiques.
Les organes les mieux identifiés étaient le vagin (71%), l’anus (67%) et les lèvres (49%).
La plus grande confusion est survenue entre l’urètre et le clitoris.
Seulement 46% ont correctement repéré que les femmes ont un vagin, un anus et un urètre.
Les orifices les plus souvent mentionnés étaient le vagin (67%), suivi de l’anus (55%) et de l’urètre (35%).
Les femmes, les personnes ayant eu un enseignement supérieur (par rapport au secondaire ou moins) et les personnes d’appartenance ethnique blanche avaient de meilleures réponses.
Les auteurs concluent que les personnes fréquentant l’urogynécologie et les consultations externes générales ont une mauvaise compréhension de l’anatomie génitale externe féminine et du prolapsus.
Référence : El-Hamamsy D, Parmar C, Shoop-Worrall S et al. – Public understanding of female genital anatomy and pelvic organ prolapse (POP); a questionnaire-based pilot study. – Int Urogynecol J (2021).