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En Ultim, le tandem Cammas-Caudrelier en a remis une couche depuis la sortie du Pot-au-Noir.

En Imoca, LinkedOut de Ruyant et Lagravière a fait un joli coup, alors qu’Apivia paye encore son option isolée.

Lorient, Morbihan. Sortie presse au large de Lorient sur l’Ultim Gitana 17.

Les deux skippers Franck Cammas et Charles Caudrelier participeront à la Transat Jacques Vabre dont le départ sera donné le 7 Novembre 2021.

Franck Cammas Thomas Bregardis / Ouest-France | OUEST-France

Ouest-France Jacques GUYADER. Publié le 16/11/2021 à 18h22

Ultim : Gitana fait le break

Franck Cammas et Charles Caudrelier sont très impressionnants.

Non seulement ils font marcher leur Ultim très vite, mais en plus, ils gèrent à merveille leur stratégie.

Même si la traversée du Pot-au-Noir présente toujours une partie de chance, le travail de la cellule de routage basée à Lorient autour d’Erwan Israël, leur a concocté une stratégie de passage aux petits oignons.

Évidemment ralentis, ils n’ont jamais été vraiment arrêtés les dernières 48 heures. Et, en se positionnant un peu plus à l’Est que leurs adversaires, ils en sont ressortis avec un angle de vent un peu meilleur au moment de toucher les alizés de l’hémisphère-sud.

Depuis, 24h, ils ont donc repris leur cavalcade, plein sud, à près de 30 noeuds de moyenne. Ce mardi soir, ils comptaient près de 300 milles d’avance sur Banque Populaire, solide 2e.

Des quatre adversaires de Gitana, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier sont ceux qui s’en sont le mieux sortis. Ils avaient un retard de près de 400 milles quand Gitana a commencé à être ralenti. Entrés dans la zone en 3e position, leur placement un peu plus à l’Ouest, conseillé par leur routeur Marcel Van Triest, leur a permis de gagner du terrain et de passer devant SVR-Lazartigue (Gabart – Laperche), qui était scotché sous un nuage, plus à l’Est.

Désormais 2es, les Banquiers vont tenter de revenir sur les leaders avant la marque de parcours de Martim Diaz.

La remontée vers le Nord devrait être un long bord de vitesse, et depuis le départ, Edmond de Rothschild a montré un léger avantage en la matière.

Imoca : la guerre du placement

Le passage de l’archipel du Cap Vert a donné lieu à des choix de route différents depuis dimanche soir. Jérémie Beyou et Christopher Pratt jouant la côte africaine, quand Charlie Dalin gardait l’option directe sur les Iles, et Thomas Ruyant et Morgan Lagravière se positionnaient dans l’entre-deux.

48 heures plus tard, LinkedOut est celui qui s’en est le mieux sorti, avec une avance de 25 milles sur Charal. Apivia, en revanche, a perdu du terrain dans une zone où les alizés étaient moins forts et compte désormais près de 30 milles de retard sur les leaders.

Cap Finisterre, Madère, Canaries, et maintenant Cap-Vert… Plus que sur la vitesse, la course se joue sur des placements et la gestion des phénomènes, des vents, des effets de côtes. Ce n’est pas de tout repos !a commenté Charlie Dalin.C’est long, intense et très varié sous le signe du petit temps. C’est la première fois que j’emprunte cette route africaine, aussi proche des îles.

Et son compère Paul Meilhat de rajouter : Bien sûr, on aimerait plus exploiter le potentiel du bateau. Mais le principe de la course au large, c’est de s’adapter. C’est la stratégie qui a de l’influence sur la partie qu’on joue. C’est hyper intéressant, on apprend beaucoup. Dans cette situation moins classique, on va même piocher dans les road-books et les documents embarqués, nos « Bernoteries » (en référence au météorologue-routeur Jean-Yves Bernot), dont on dispose à bord pour affiner en permanence notre trajectoire.

Prochain chapitre à potasser pour le trio de tête : le positionnement du Pot-au-Noir.

Il a l’air positionné très nord, aux environs des 10° Nord. On devrait y arriver dans deux jours. Il semble assez costaud. Tout porte à croire, qu’il va aussi falloir pas mal de temps pour le négocier… ​conclut Charlie Dalin.

Il y a deux ans, c’est là que tout s’était joué…

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Départ de la Transat Jacques Vabre 2021. L’Imoca Apivia des skippers Charles Dalin et Paul Meilhat Thomas Bregardis / Ouest-France | OUEST-France

Ocean Fifty : ça recolle dans le pot

Les trois bateaux de tête des Océan Fifty ont toujours les trois coques dans le Pot. Sébastien Rogues et Mathieu Souben, y sont entrés les premiers avec une avance de 200 milles, mais ils ont rapidement été freinés. Il semblerait que leurs poursuivants, Koesio (Le Roux-Macaire) et Solidaire en Peloton (Vauchel-Camus et Fred Duthil) en aient profité pour couper leur retard en deux. Même si Primonial devrait en sortir en premier, son avance ne devrait pas être si considérable. Les trois premiers se tiennent ce soir en 80 milles.

Class40 : le pire est à venir

Décidément, ils ne sont pas la veille d’être arrivés en Martinique les Class40. Après quelques jours de descente direction sud-ouest à bonne allure, le peloton de tête voit désormais se profiler un atterrissage sur le Cap Vert, pour le moins complexe, avec selon la plupart des fichiers météo, de gros trous d’air en approche de l’archipel, et ensuite, au moment où les Alizés devraient leur permettre de glisser vers les Antilles.

Les 2 200 derniers milles, après le Cap Vert ne devraient pas être un long fleuve tranquille. Même avec un parcours nettement plus court, les premiers Class40 ne sont pas attendus avant le 30 novembre, soit une semaine après les multicoques.

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