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Le combat est lancé ! Ineos Britannia et Luna Rossa sont à égalité : 1 partout à l’issue de la première journée disputée dans la brise.
Ça s’annonce serré. | GILLES MARTIN-RAGET
Gilles MARTIN-RAGET, à Barcelone.
Publié le 26/09/2024 à 20h54
America’s Cup. Un partout après la première journée de finale dans la brise (ouest-france.fr)
Marco Gradoni et ses trois équipiers de Luna Rossa Prada Pirelli étaient en train de célébrer leur large victoire dans la régate finale de la Youth America’s Cup sur leur AC40 mis en panne peu après la ligne d’arrivée, entourés d’une nuée de bateaux d’assistance surchargés de membres de l’équipe venus les acclamer.
Et tout d’un coup est passé à proximité une espèce d’énorme engin rutilant lancé à la vitesse d’un obus et surmonté d’une équipe d’ahuris casqués qui agitaient leur bras pour se joindre à la fête : c’était Luna Rossa, l’AC75, qui venait saluer la performance de leurs jeunes acolytes de la manière la plus maritime qui soit.
Un joli moment de communion qui restera dans l’histoire de l’équipe italienne qui venait de remporter sa première America’s Cup depuis 25 ans que Patrizio Bertelli s’est lancé à la conquête de la célèbre aiguière.
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L’AC75 italien vient fêter la victoire des Youth. | GILLES MARTIN-RAGET
Victoire des jeunes Italiens de la Youth. | GILLES MARTIN-RAGET
Bon, ce n’est que la Youth America’s Cup, mais c’est déjà l’un des trois trophées mis en jeu cette année Barcelone, et c’est toujours ça de pris à l’ennemi.
Quelques minutes plus tard, les choses sérieuses commençaient pour l’équipage sénior avec la première régate de la finale de la Louis Vuitton Cup face aux Britanniques d’Ineos Britannia. Barcelone avait sorti pour l’occasion sa version « Hawaï », avec vent chaud venu du Sud-Ouest soufflant dans la bande 15-20 nœuds, longue houle naissante, et grand soleil.
Merci à la dépression Aitor qui tire de l’air depuis le Nord de l’Europe d’avoir animé cette journée durant laquelle les deux équipages ont mené leurs monstres de puissance avec des pincettes et notamment lors des abattées à la porte au vent.
Comme le précisait Philippe Presti, le coach de l’équipe depuis son poste d’observation sur le principal « tender » de l’équipe.
« Ces bateaux ne sont pas faits pour ce genre de conditions mais plutôt pour les 8-12 nœuds habituels de Barcelone, et la houle peut poser des problèmes lors des virements ou empannages ».
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Les AC75 ont régaté pour la première | FOIS DANS LA BRISE. GILLES MARTIN-RAGET
Égalisation des Anglais
Du reste, c’est la seule alerte survenue côté italien durant cette première manche menée de bout en bout : départ vainqueur pour ne cesser de creuser l’écart ensuite, et juste un petit clash lors d’un empannage qui a vaguement déstabilisé l’équilibre de la flèche argentée.
À l’issue de cette victoire, les experts s’accordaient à trouver un surcroît de vitesse à Luna Rossa dans ces conditions de brise.
Sauf qu’à la régate suivante, le scénario était inversé : après un court délai dû à un vent dépassant la limite de 21 nœuds à la porte au vent – c’est une première depuis le début de la compétition qui a plutôt connu des retards pour vent trop faibles – Ben Ainslie prend cette fois-ci le meilleur départ puis allonge la foulée en direction de la boundarie et un premier virement.
Les Brits croisent devant et effectueront ensuite un contrôle aussi strict qu’inspiré dans le choix de leurs bords.
VIDÉO. Le résumé du jour
https://x.com/i/status/1839379646174859543
Même s’ils furent moins dominateurs que les Italiens sur cette seconde manche, les Britanniques ont prouvé que, dans la brise, ils avaient un engin suffisamment alerte pour gagner des manches sur leur seul talent de régatiers. On n’est pas couchés !
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