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Sir Ben Ainslie et les hommes d’Ineos Britannia ont 24 heures pour trouver une solution qui leur permettrait de concrétiser le fait qu’ils arrivent à régater au même niveau que le Defender Emirates Team New Zealand qui, une fois qu’il est devant, prend la poudre d’escampette.

Le point sur cette quatrième journée de la Louis Vuitton America’s Cup.

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Ineos Britannia et Emirates Team New Zealand. | GILLES MARTIN-RAGET

Gilles Martin-Raget, à Barcelone.  Publié le 14/10/2024 à 17h14

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America’s Cup. Un nouveau sans faute pour Emirates Team New Zealand qui mène 4-0 (ouest-france.fr)

Le mouvement n’est pas encore perceptible, mais le son est déjà bien présent.

C’est celui des instruments à vent des Maoris. C’est une mise en scène à la fois simple et émouvante.

Le « Dock Out show » (mise en scène du départ ponton, ndlr) des Néo-zélandais est un moment intense, au cours duquel un canoé décoré, le waka, propulsé à la rame par des hommes torse nu et tatoués à l’extrême, vêtus d’une simple jupette en rafia, ouvre le bal.

Quelques mètres plus loin, Taihoro, le bateau des Defenders suit à la même vitesse, tiré à couple par son tender qui est en marche arrière afin que les moteurs ne risquent pas de heurter les foils repliés sous la coque de l’AC75.

Autour, quelques centaines de représentants des plus grands et des plus beaux bateaux à voile et à moteur de la planète yachting, qui ont convergé vers le port de Barcelone font sonner leurs cornes de brume : superyachts, motoryachts, Class J et une autre multitude de bateaux plus petits.

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l y a du monde pour accompagner l’AC75 à la sortie du port de Barcelone. | GILLES MARTIN-RAGET

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Le traditionnel canoé néo-zélandais, le waka, accompagne l’AC75 dans le port de Bracelone. | GILLES MARTIN-RAGET

Moins de deux heures plus tard, après un court échauffement, l’embarquement des cyclistes « de course » qui se sont échauffés à terre et amenés en dernière minute par des bateaux rapides à bord et le choix crucial de leur voile d’avant, les deux adversaires sont prêts à en découdre.

Cette fois-ci, ETNZ à gauche, Ineos à droite sur la ligne de départ.

Un peu refroidis par leur incident de la veille – les deux bateaux ont bien failli accrocher leurs foils lors du refus de tribord qui a valu une pénalité aux Britanniques dans l’aire de départ – les deux équipages ont effectué des manœuvres de pré-départ assez éloignés l’un de l’autre, les décisionnaires optant finalement pour une extrémité différente de la ligne.

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Départ plus sage pour les deux adversaires après l’incident de la veille. | GILLES MARTIN-RAGET

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Cette quatrième régate disputée à nouveau dans 10-11 nœuds et temps 100 % couvert a été extrêmement serrée sur les trois premiers bords, les Britanniques parvenant à croiser devant les Kiwis en milieu de bord de près.

Mais comme l’indiquait Ray Davies, le coach des Néo-Zed : « A l’approche de la porte au vent, les deux bateaux étaient sur des bords opposés, et Ineos a un peu prolongé au-delà de la lay-line, sans doute pour ne pas avoir à abattre derrière nous lors d’un nouveau croisement et cela nous a donné un petit avantage ».

Résultat : zéro seconde d’écart à la porte au vent que les deux bateaux franchissent sur des bords opposés.

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Quatre points pour Emirates Team New Zealand après quatre régates. | GILLES MARTIN-RAGET

Au milieu du premier portant, c’est toujours hyper tendu, les Britanniques sont obligés de lofer pour passer bâbord derrière les Kiwis, et à nouveau rien ou presque ne les sépare à la porte sous le vent que les opposants vont à nouveau passer sur des bords opposés.

En fait, c’est à ce moment-là que la course va basculer : Peter Burllng et Nathan Outteridge trouvent sur la droite ce petit surcroît de vent favorable qui va leur permettre de creuser l’écart, puis de renvoyer systématiquement Sir Ben et Dylan Fletcher vers la gauche.

Il semble également que le bateau rouge soit capable de gratter quelques mètres à chaque changement d’allure et lors des passages de marque.

Au final, le delta de 23 secondes et 350 mètres qui sépare les deux équipes est sévère pour les Britanniques qui désormais se grattent la tête pour trouver une solution face à un adversaire aussi implacable.

Le Defender ne commet aucune faute et possède un bateau qui n’est pas forcément plus rapide en ligne droite dans les conditions plutôt légères qui ont prévalu jusqu’ici mais grappille des mètres à chaque virage.

La prochaine rencontre aura lieu jeudi prochain avec deux régates au programme du jour.

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Ineos Britannia doit encore progresser s’il veut remporter des régates dans cette finale. | GILLES MARTIN-RAGET

Les Anglo-saxons ont l’habitude d’être prudents dans le résultat des courses avec l’expression « It’s a long way to go » (il y a encore du chemin à parcourir).

Dans cette finale, il y a quand même une équipe qui a parcouru plus de la moitié du chemin, la victoire se jouant en sept manches gagnantes, alors que l’autre n’a pas encore avancé d’un centimètre.

Pardon : d’un inch (pouce en anglais) !

VIDÉO. Revoir la régate du jour

The Louis Vuitton 37th America’s Cup Day 2 Highlights (youtube.com)

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