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La 37e America’s Cup aura lieu en Europe, à Barcelone, en septembre 2024 !

C’est ce qu’annoncent aujourd’hui le Defender Team New Zealand et le challenger officiel anglais Ineos Britannia.

C’est une surprise et une énorme information. Traditionnellement en effet, la Cup a toujours lieu dans le pays qui la défend.

En l’occurrence, elle aurait dû se tenir en Nouvelle-Zélande.

Au pire il y avait d’autres pays riches sur la liste. Une opportunité pour les Français ? Certains y croient…

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Le grand spectacle des monocoques à foils AC-75 : l’America’s Cup débarque en Europe, à Barcelone en 2024, entre les JO et le Vendée Globe ! | GILLES MARTIN-RAGET

Bruno MÉNARD. Publié le 29/03/2022 à 19h11

C’est une surprise, un coup de tonnerre dans le milieu très argenté de l’America’s Cup : la prochaine édition de la Coupe de l’America, 37e du nom, aura lieu en Europe, non loin de la frontière française : à Barcelone, en septembre et octobre 2024 !

L’information a été annoncée ce mardi 29 mars dans l’après-midi, via un communiqué de presse.

Pour les fans européens des AC-75, ces fabuleux monocoques à foils, c’est une excellente nouvelle.

On va enfin pouvoir voir de nos propres yeux, en vrai, ces bateaux révolutionnaires, instables et ultra rapides qui ont fait le succès de la 36édition à Auckland en 2021.

Pour comprendre

Pour les non-initiés, l’information est d’autant plus énorme qu’il faut savoir que le règlement et la tradition du « plus vieux trophée sportif du monde » sont on ne peut plus favorables au Defender.

Pour résumer à la hache, d’une part le tenant du titre décide du bateau sur lequel aura lieu la prochaine édition.

C’est ainsi que le milliardaire américain patron d’Oracle, Larry Ellison, après avoir chipé l’aiguière d’argent aux Suisses d’un autre milliardaire (Ernesto Bertarelli) avait imposé les multicoques à San Francisco avant que les Néo-zélandais ne la fassent revenir en monocoque après leur victoire en terre « ennemie », aux Bermudes en 2017.

D’autre part, quand vous gagnez cette mythique America’s Cup, le format de la compétition vous assure directement une place en finale de la prochaine édition pendant que tous vos challengers s’étripent entre eux pour tenter de conquérir l’insigne honneur de vous affronter.

Exactement comme si, en Football, le gagnant de la Ligue des Champions était qualifié d’office pour la finale suivante sans avoir à ferrailler auparavant contre tous les autres prétendants.

Enfin, la tradition et les impératifs économiques (beaucoup d’argent à dépenser et à gagner autour de l’événement) veulent que le Defender, celui qui détient l’aiguière d’argent, organise évidemment l’America’s Cup à la maison.

Il y eut dans l’histoire une exception notable : celle des Suisses d’Alinghi qui avaient dû l’organiser à Valence en 2007 pour une raison assez simple à comprendre : il n’y a pas la mer en Suisse.

Les Suisses l’avaient ensuite perdue à l’issue d’un DOG match (qui est à la voile ce que la provocation en duel est au western) entre multicoques géants grâce au Dogzilla , gigantesque multicoque dessiné par le cabinet d’architectes français VPLP. Larry Ellison avait ainsi ramené la coupe aux États-Unis.

Il avait décidé de la passer en multicoque, avant la suite décrite ci-dessus : conservée au bout du suspense à San Francisco en 2013 (score 9 à 8, après avoir été menés 1 à 8 !) puis perdue aux Bermudes en 2017 au profit des Kiwis… qui la ramenaient donc en Nouvelle-Zélande, passaient en monocoques à foils AC-75 et la conservaient à domicile l’an dernier, en 2021. La boucle est bouclée.

Normalement la Coupe aurait dû être organisée en Nouvelle-Zélande… mais rien n’est « normal » sur la Cup

Tout cela pour dire que « normalement », les Kiwis ayant conservé leur titre lors de la 36e America’s Cup, la 37e aurait dû logiquement être organisée elle aussi à Auckland, ou du moins en Nouvelle-Zélande.

Mais c’était sans compter sur le contribuable et le gouvernement néo-zélandais qui commençaient à trouver la facture un peu salée.

Sans compter aussi quelques coups bas et fourrés politico-médiatiques entre grands patrons, dans une grande saga mélodramatique jouée façon western en coulisses, avec publications de mails de tractations, traîtrises et compagnie.

Toute l’histoire de l’America’s Cup est émaillée de ce genre de péripéties et scandales en tous genres, batailles d’avocats et de milliardaires aussi souvent sur tapis vert et dans le secret des officines que sur l’eau, entre les meilleurs régatiers du monde.

En match-racing, cette discipline si particulière de la voile, qui se court près des côtes dans des duels « à mort » où « there is no second » (il n’y a pas de deuxième, selon une célèbre phrase expliquée à la reine d’Angleterre.

Comme en boxe, on gagne ou on perd, un point c’est tout).

Bref ! Tout cela pour dire que si l’on savait que des tractations étaient en cours pour faire migrer l’America’s Cup (avec de nombreuses candidatures de villes, parfois sérieuses et parfois plus exotiques, parfois beaucoup plus argentées que Barcelone – qui n’est pas pauvre non plus, mais moins riche par exemple que les Émirats Arabes Unis), il n’était pas du tout évident qu’elle puisse atterrir en Europe.

LA VIDÉO OFFICIELLE DE PRÉSENTATION DE L’AMERICA’S CUP À BARCELONE EN 2024, PUBLIEE CE MARDI 29 MARS 2022 :

Barcelona 2024 – YouTube

C’est pourtant bel et bien ce qui est en train de se produire. Ce sera à Barcelone, donc.

On vous épargne ici l’interminable communiqué de presse, très institutionnel, à grands coups de félicitations mutuelles et de la loi du genre « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil » (ce qui est très exagéré sur l’America’s Cup) qui annonce la grande nouvelle.

Pour les amateurs de ronds de jambe et autres grandes déclarations enthousiastes, vous pouvez retrouver ce communiqué officiel ici.

Entre les JO à Marseille et le Vendée Globe, toute la voile mondiale de haut vol pour l’Europe et la France en 2024

Reste LA grande nouvelle : la Coupe de l’America aura lieu à Barcelone. Tout près de chez nous.

Entre les Jeux Olympiques à Marseille et le Vendée Globe aux Sables-d’Olonne : autrement dit toute la voile de très haut niveau à proximité ! Quel pied !

Nous pourrons aller sur la Coupe à Barcelone, sans avoir à traverser la planète au prix d’un bilan carbone désastreux.

Et nous irons voir ces bateaux, les AC-75, les plus excitants voiliers inshore inventés par l’homme.

Pas du tout faits pour affronter les océans – ce serait une hérésie – mais bien pour être les meilleurs au « corps à corps », près des côtes.

Chacun son prisme. À tort ou à raison Barcelone, la Catalogne et Grant Dalton, le super big boss de Team New Zealand, y voient une occasion en or de développer leur attractivité, leur essor économique, leurs affaires.

Nous autres sommes simplement surpris et pour tout dire ravis d’avoir une occasion facile d’aller étudier et admirer les extraordinaires AC-75 et leurs marins de haut vol.

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Grant Dalton (au centre) a réussi son pari : le Big Boss de Team New Zealand a fait accueillir la Coupe de l’America par Barcelone.

L’histoire ne dit pas pour le moment quel vont être les inévitables remous en Nouvelle-Zélande. | RYAN PELLETT – AMERICA’S CUP

Avec une équipe Française ?

Reste une grande question : y aura-t-il une équipe française en lice ? Impossible de dire si c’est réellement faisable.

Cependant, il nous arrive de jeter un œil aux réseaux sociaux et de tendre une oreille ici ou là.

Or, si le sujet d’une équipe française capable de gagner la Coupe de l’America est à peu près aussi vieux que l’épreuve – et la plupart du temps déçu, la France a parfois participé mais jamais gagné – on constate, comme par hasard, que quelques heures avant l’annonce de Barcelone comme ville hôte de la prochaine America’s Cup, un certain Stephan Kandler a publié sur Facebook un post qui peut éventuellement nous faire croire au fait que le serpent de mer devienne peut-être un jour un bateau, une équipe. Stephan Kandler était le patron de K-Challenge qui a participé à la 32e édition.

A l’époque, pour l’anecdote, le parrain du bateau était Jean-Marc Barr, l’acteur du film « Le grand bleu ». Stephan Kandler est passionné et il est en fonds.

Or voici ce qu’il écrit aujourd’hui, ce même mardi 29 mars, sur sa page Facebook personnelle :

« L’America’s Cup est mon rêve de gamin. Après avoir côtoyé de très près plusieurs équipes françaises, j’ai décidé en 2001 de lancer mon propre challenge dans la 32e édition à Valencia.

Partie d’une feuille blanche cette épopée m’aura profondément marqué et prouvé que la France est l’un des rares pays qui a tout pour la gagner.

Il faut parfois savoir attendre le bon moment pour repartir.

Cela fait désormais un an que nous avons réuni un groupe incroyable pour nous présenter sur la ligne de départ avec la meilleure équipe de France de tous les temps, qui rassemble des talents au sommet de leur art et des moyens technologiques exceptionnels.

Impossible n’est pas français !

Stephan Kandler poursuit : « Le programme de compétition international 2022-2024 va être intense et fantastique avec quatre trophées complémentaires à remporter : America’s Cup, Womens America’s Cup, Youth America’s Cup et le circuit SailGP.

K-Challenge a pour but de s’inscrire dans la durée et de laisser un héritage en préparant l’avenir et en formant les talents de demain.

De nombreux développements technologiques sont donc également dans les cartons qui vont permettre d’apporter des innovations majeures qui contribueront à la transition écologique du transport.

Impossible n’est pas français ! »

Contacté, Stéphane Kandler ne nous a pas répondu pour le moment.

Mais patience, on peut le comprendre car l’homme est très occupé et cela va probablement venir.

En tout état de cause, pour tenter de conquérir des investisseurs de ce côté-ci de la planète, il est bien évident que l’annonce de la Coupe de l’America à Barcelone est un argument majuscule. Non ?

COUPE DE L’AMERICA 75 GRANT DALTON TEAM NEW ZEALAND BARCELONE

MATCH-RACING FOILER BEN AINSLIE

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Coupe de l’America. L’édition 2024 aura lieu à Barcelone

C’est décidé : la prochaine édition de la Coupe de l’America, qui se déroule en 2024, aura lieu à Barcelone, en Espagne. Le tenant du titre est la Nouvelle-Zélande.

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L’édition 2024 de la Coupe de l’America aura lieu à Barcelone, en Espagne. | PHOTO : ALBERT GEA / REUTERS

Ouest-France avec AFP. Publié le 29/03/2022 à 16h15

La prochaine édition de la Coupe de l’America aura lieu en 2024 à Barcelone (nord-est de l’Espagne), ont annoncé mardi les organisateurs de la prestigieuse épreuve de voile.

Une rupture avec la tradition

La décision d’organiser la prochaine édition en Espagne marque une nouvelle rupture par rapport à la tradition de la compétition qui veut que l’édition suivante se déroule dans le pays du tenant du titre qui est actuellement la Nouvelle-Zélande.

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LIRE AUSSI. Alinghi annonce son grand retour !

Les Suisses d’Alinghi et les Américains d’Oracle avaient organisé l’épreuve respectivement en Espagne à Valence en 2007 et 2011, et aux Bermudes en 2017.

Team New Zealand a conservé l’an dernier la célèbre aiguière d’argent en battant à Auckland le défi italien Luna Rossa 7-3.

« Organiser l’évènement dans une ville importante comme Barcelone va nous permettre de renforcer la trajectoire de croissance » de l’évènement « sur la scène sportive mondiale », a expliqué le PDG de TNZ, Grant Dalton, cité dans le communiqué des organisateurs.

Les trois autres candidats pour l’édition 2024 étaient Cork en Irlande, Djeddah en Arabie saoudite et Malaga en Espagne.

Malgré son nom, TNZ est une organisation privée et n’avait pas l’obligation d’organiser en Nouvelle-Zélande la défense de son titre.

Les organisateurs avaient annoncé en septembre le report de leur décision sur le lieu de la prochaine édition, affirmant avoir besoin de plus de temps pour choisir entre Auckland ou une ville étrangère en raison du confinement de la ville néo-zélandaise, alors confrontée au variant Delta du Covid-19.

Le gouvernement néo-zélandais avait formulé une offre de 61 millions d’euros pour garder la compétition dans la ville, offre que TNZ avait jugée insuffisante.

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