Accueil Régate Coupe de l’America
L’AC 75 American Magic a été battu 4 – 0 samedi par les Italiens de Luna Rossa dans la demi-finale de la Prada Cup qui désignera le challenger de la 36e America’s Cup.
Le foiler du New York Yacht Club, qui ne s’est jamais remis de son chavirage à la mi-janvier, ne défendra donc pas les couleurs américaines à Auckland face aux defenders néo-zélandais.
La finale de la Prada Cup se jouera entre Luna Rossa et les Anglais d’Ineos.
4 – 0 : C’est le score final de cette demi-finale remportée samedi par les Italiens de Luna Rossa face à des Américains qui avaient perdu tous leurs repères après leur presque naufrage il y a quinze jours. | GILLES MARTIN-RAGET
Gilles MARTIN-RAGET. Publié le 30/01/2021 à 09h48
C’est triste un bateau qui refuse d’avancer.
C’est un peu l’impression que donnait le foiler américain Patriot 2.0 dans la dernière régate de la demi-finale de la Prada Cup face à Luna Rossa.
La 36e édition de l’America’s Cup, c’était fini pour lui. Terminé !
Il n’en pouvait plus, trop perclus de coups par son chavirage, trop sollicité par sa période de réparation menée contre le chronomètre, trop vite remis en course alors que tous ses systèmes n’étaient pas encore au point.
Il s’est encore écroulé au portant, a emmené son équipage au-delà des laylines, incapable de virer, empêtré dans un insoluble problème de logiciel d’actionnement des bras de foils.
Il était mort, et son équipage avait beau le cravacher, la 36e édition de l’America’s Cup, c’était fini pour lui. Terminé !
Abonnez-vous gratuitement à la newsletter de Voiles et Voiliers
Le contraste était terrible à quelques centaines de mètres de là avec la joie totale dans la base italienne. Des Italiens qui gagnent, ça s’entend de loin ! | GILLES MARTIN-RAGET
Vidéo : ici pour revoir les courses de la demi-finale
Bien sûr, Il y avait des larmes à l’œil lorsque le vaillant coursier US a été ramené à sa base.
Les amis et les familles étaient là, tristes comme des jours sans régate.
Un moment douloureux et inévitable à la fin d’une campagne pour la Coupe, surtout quand on est perdant.
Il y avait des larmes à l’œil lorsque le vaillant coursier US a été ramené à sa base.
Les amis et les familles étaient là, tristes comme des jours sans régate. | GILLES MARTIN-RAGET
Terminé, tout ce travail abattu depuis trois ans dans le sillage de Terry Hutchinson, patron de l’équipe, et de Dean Barker, le skipper.
Envolée toute cette intelligence, toutes ces heures passées à cogiter, à défricher, à affiner, construire, tester par des dizaines d’ingénieurs dont pas mal de Français, de techniciens qui avaient mis au point cette machine pourtant promise à un bel avenir, jusqu’à ce chavirage qui a tout cassé.
Le bateau, le rythme, et sans doute aussi le moral.
Larges sourires dans le camp italien samedi matin en baie d’Auckland. | GILLES MARTIN-RAGET
Le contraste était terrible à quelques centaines de mètres de là avec la joie totale dans la base italienne.
Des Italiens qui gagnent, ça s’entend de loin !
En remportant à nouveau deux départs suivis de deux régates magistrales dans un vent finalement monté au-dessus de dix nœuds, les hommes de Patrizio Bertelli ont confirmé leurs progrès au reste du monde et à eux-mêmes.
Ils sont mis en confiance en reportant cette demi-finale sur le score de 4-0.
Impeccable dans le style et la manière.
Le bateau va mieux, on a mieux navigué, on a mieux communiqué. Il va juste falloir continuer sur la même pente
Pas sûr que ce soit encore suffisant pour battre les Anglais, mais au moins dans la méthode.
À l’issue de la régate, Jimmy Spithill a confirmé :
« C’est très bien que nous ayons eu à disputer cette demi-finale, bien mieux que si on s’était qualifié directement. Ça nous a mis de la pression, il a fallu progresser, c’est ce que nous avons fait.
Le bateau va mieux, on a mieux navigué, on a mieux communiqué. Il va juste falloir continuer sur la même pente ».
Effectivement, l’avenir est un autre morceau face aux Anglais et au formidable tandem que forment Ben Ainslie et son tacticien Giles Scott à bord d’Ineos Team UK.
Quatre fois de suite, le challenger italien, qui volait plus haut, a battu le team américain. | GILLES MARTIN-RAGET
Retrouvez ici tous nos articles sur l’America’s Cup
La demi-finale de la Prada Cup a été à sens unique, mais il est probable que la finale soit un combat de chien, et qui va durer bien plus longtemps car le challenger sera sélectionné au terme de sept manches gagnantes, soit le format du match final de la 36e America’s Cup.
Retenez vos nuits blanches à partir du samedi 13 février ! 😊