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Le couperet est tombé pour Alinghi Red Bull Racing, finalement battu 5-2 par INEOS qui se qualifie pour la finale de la Louis Vuitton Cup, mais American Magic réduit le score à 4-3 face à Luna Rossa qui a subi une avarie spectaculaire.

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Alinghi éliminé mais avec les honneurs, vainqueur de deux régates. | GILLES MARTIN-RAGET

Gilles MARTIN-RAGET, à Barcelone. Publié le 18/09/2024 à 18h50

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America’s Cup. Alinghi éliminé en demi-finale, la bataille fait rage entre Italiens et Américains (ouest-france.fr)

Quelle journée ! Cardiaques ou hyper tendus s’abstenir !

Dans les conditions marginales de vent léger qui ont encore prévalu à Barcelone pour la quatrième journée de régate des demi-finales de la Louis Vuitton Cup, le jeu macabre entre celui qui réussit à rester sur ses foils et celui qui n’y parvient pas a encore fait monter la tension des supporters de chaque camp.

Les deux équipes en position de survie, Alinghi Red Bull Racing et NYYC American Magic ont réussi à sauver leur peau une fois de plus lors des deux rencontres face à leurs adversaires respectifs.

Clairement, Ineos Britannia n’est pas au mieux par vent très faible, notamment lorsqu’il s’agit de virer ou d’empanner.

Le clapot qui prévalait tout au long de la journée compliquait un peu plus l’affaire côté britannique.

À force d’allonger les bords en travers de la route pour tenter de garder de la vitesse, Ben Ainslie a même fini par écoper d’une pénalité pour dépassement des bounderies (limites électroniques du parcours).

Pour le second match qui les opposaient aux Suisses, les Britanniques avaient eu le temps de gréer leur plus grande grand-voile, et quelques nœuds de vent supplémentaire sur le parcours ont donné les chevaux supplémentaires à Ineos Britannia revenu dans son meilleur « range ».

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INEOS Britannia, premier sélectionné pour la finale de la Louis Vuitton Cup. | GILLES MARTIN-RAGET

Dans l’autre paire, Tom Slingsby et ses équipiers de NYYC American Magic ont régaté à la perfection face aux Italiens de Luna Rossa Prada Pirelli.

Les changements de leader ont été à nouveau la règle, avec des croisements parfois très proches, mais les Italiens n’ont pas réussi à foiler à l’amorce du dernier bord de portant, ce qui mettait le score à 4-2.

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18/09/2024, Barcelona (ESP), 37th America’s Cup, Demi-finale Louis Vuitton Cup, Race Day 4 | GILLES MARTIN-RAGET

De la casse chez Luna Rossa Prada Pirelli

Dire que la régate suivante était serrée est un euphémisme.

C’était étrave contre étrave, changement de leader à chaque croisement, passage de portes simultané.

Jusqu’à ce que : « BOUM ! » un craquement retentissant est survenu depuis le bateau italien qui tombait de ses foils dans une gerbe spectaculaire lors du troisième bord de portant, alors même qu’il venait de reprendre l’avantage.

La caisse de résonance que forme la coque vide d’un AC75 a amplifié sur l’ensemble du plan d’eau le bruit de la casse du système de barre d’écoute de grand-voile, pièce névralgique qui subit des efforts énormes.

Un bruit qui a fait bondir de joie les supporters américains et terrassé les Italiens.

Plus de peur que de mal, mais un point de perdu côté transalpin qui commence à sentir le souffle de son adversaire sur sa nuque.

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Casse de Luna Rossa. | GILLES MARTIN-RAGET

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Les techniciens de Luna Rossa Prada Pirelli inspectent l’avarie. | GILLES MARTIN-RAGET

Dans le monde plus calme de la Youth America’s Cup, les Italiens emmenés par Marco Gradoni continuent de dominer de la tête et des épaules, mais deux équipages n’ont à nouveau pas pu courir en raison d’avaries techniques de leur AC40 : les Français qui n’ont donc pas encore disputé une seule manche (tandis que leurs adversaires en ont déjà couru quatre) ainsi que les Américains, victimes également d’une avarie ce mercredi.

Le jury attribue bien des points de redressement, mais ces problèmes à répétition commencent à saper les fondements de cette épreuve enthousiasmante qui est en train de sombrer dans des difficultés techniques indépendantes de la volonté des équipages.

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