allergie alimentaireLe Quotidien du MédecinCharlène Catalifaud | 15.02.2019

Crédit Photo : PHANIE Zoom

À ce jour, 14 allergènes doivent obligatoirement être mentionnés sur les emballages (dont les fruits à coque, les céréales contenant du gluten et le lait de vache). Dans un rapport dressant un état des lieux des connaissances sur les allergies alimentaires IgE dépendantes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande d’actualiser cette liste en fonction de l’avancée des connaissances.

En effet, le réseau d’Allergo Vigilance a mis en évidence l’émergence de nouveaux allergènes, tels que le sarrasin, les lentilles et le lait de chèvre ou de brebis. Certains d’entre eux peuvent entraîner davantage de réactions anaphylactiques que ceux à déclaration obligatoire.

Un manque d’informations disponibles

L’ANSES déplore par ailleurs le manque de données disponibles, alors qu’une meilleure connaissance de l’évolution des allergies permettrait de mieux prévenir les risques. Elle en appelle aux pouvoirs publics pour « identifier les leviers permettant d’améliorer significativement l’identification et la caractérisation des allergènes, l’évaluation de l’incidence ou de la prévalence des allergies afin d’orienter les efforts en études et recherches pour une meilleure prise en compte de ce sujet de santé publique ».

Du fait de l’absence de recommandations officielles et pour améliorer la prise en charge des patients, l’ANSES propose également qu’un guide de bonnes pratiques à destination des médecins soit élaboré.

Mieux informer médecins et consommateurs

L’agence prône une meilleure information des consommateurs allergiques en restauration collective ou commerciale. « Il serait opportun de réaliser une évaluation de l’effectivité de la réglementation (ergonomie du dispositif, accessibilité de l’information, conséquences sur le comportement des consommateurs, pertinence des produits soumis à obligation d’information) », indique l’ANSES. L’agence propose aussi un guide à destination des personnes allergiques qui voyagent à l’étranger.

Source : Lequotidiendumedecin.fr

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Gare aux allergènes émergents

Charlotte Demarti | 15.02.2019

AllergieLe Quotidien du Pharmacien

Phanie Zoom

Moins connus que les allergènes classiques, certains aliments comme le kiwi, le sarrasin ou le lait de chèvre sont à l’origine d’allergies graves. Pour limiter ce risque, l’ANSES recommande de rendre obligatoire la notification de leur présence sur le conditionnement des aliments.

Actuellement, seulement 14 allergènes figurant sur une liste établie par l’Union européenne doivent obligatoirement être signalés sur l’emballage des produits. C’est notamment le cas des fruits à coque (noisette, noix, amande, etc.), de l’arachide, des crustacés ou encore du lait et des œufs.

Or, d’après les cas recensés depuis 2002 par le Réseau d’allergo-vigilance (RAV), le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis ont provoqué au moins autant d’allergies graves que les mollusques et le soja (une soixantaine de signalements en 16 ans). Quant au kiwi, au pignon de pin et à l’alpha-galactose (un glucide présent dans la viande de mammifères), ils sont à l’origine de plus d’1 % des cas d’allergie graves recensés, soit une fréquence plus importante que la moutarde et les sulfites, dont la déclaration est obligatoire.

« Ces nouveaux allergènes présentent un risque de réactions allergiques graves, parfois plus élevé que certains allergènes de mention obligatoire », alerte l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). Pour prévenir ce risque, elle recommande d’intégrer ces aliments émergents à la liste des allergènes à déclaration obligatoire. Ainsi, les personnes allergiques seraient prévenues de leur présence dans les aliments.

Alors qu’aujourd’hui, par exemple, les sujets fortement allergiques au lait de brebis et de chèvre ne peuvent pas consommer sans risque du fromage soi-disant au lait de vache, car ces produits sont parfois fabriqués à partir d’un mélange de laits. En intégrant le lait de brebis et de chèvre à la liste à déclaration obligatoire, les fabricants de fromage seraient donc contraints de mentionner leur présence dans les produits finis.

Source : Lequotidiendupharmacien.fr