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La Fédération française de voile a annulé sa sanction contre Kévin Escoffier, mis en cause pour des faits de violences sexuelles, ce vendredi 23 mars.

Une décision prise en raison d’un « vice de procédure ».

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Ouest-France Modifié le 22/03/2024 à 13h00

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Affaire Kévin Escoffier. La Fédération française de voile annule la sanction infligée au skipper (ouest-france.fr)

La Fédération française de voile a annulé, ce vendredi 22 mars, la sanction infligée au skipper Kévin Escoffier, suspendu après des accusations de violences sexuelles, en raison d’un « vice de procédure » soulevé par un conciliateur du Comité national olympique et sportif français (CNSOF), a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Dans un avis rendu le 15 mars, le conciliateur du CNOSF avait estimé que l’instance disciplinaire de la FFVoile n’avait pas « suffisamment garanti le principe du contradictoire » en raison notamment de l’absence de confrontation entre le navigateur et les différents témoins, et suggéré de mettre fin à la procédure engagée.

Kévin Escoffier n’a pas été mis face aux témoins

« Dans ce contexte, et même si elle regrette qu’un vice de procédure conduise à l’annulation de la sanction disciplinaire infligée à Kévin Escoffier, la FFVoile a décidé d’accepter cette proposition de conciliation », est-il précisé vendredi dans le communiqué de la fédération.

Sur la base de témoignages, la FFVoile reprochait à Kévin Escoffier « un comportement inapproprié » à l’occasion d’une soirée dans un bar à Newport (États-Unis) en mai 2023 envers une jeune femme de son équipe, qui a décrit avoir subi une agression sexuelle.

Plusieurs autres femmes avaient ensuite évoqué des attouchements non-consentis de la part du marin breton.

Depuis le début de l’affaire l’été dernier, qui a conduit à son débarquement de l’équipe Holcim-PRB, le marin de 43 ans avait toujours contesté les faits reprochés.

Lors de son audition face à la commission de discipline de la fédération, Kévin Escoffier n’a pas été mis face aux « témoins ayant signalé des faits relatifs à des violences sexistes ou sexuels ».

« À la demande de l’avocate de la personne poursuivie, ces personnes ont été invitées à participer aux audiences disciplinaires mais elles ont toutes répondu négativement à cette sollicitation », explique la fédération.

Pas de nouvelle procédure de la part de la FFVoile, l’affaire laissée à la justice

À l’issue de cette procédure, le marin avait écopé en octobre de 18 mois de suspension de toute compétition ainsi que d’un retrait provisoire de sa licence pendant cinq ans.

La FFVoile a ajouté vendredi qu’elle ne relancerait pas de procédure disciplinaire « qui nécessiterait une audition des victimes en présence de Kévin Escoffier » afin de « protéger les personnes qui ont eu le courage de faire un signalement ».

Une enquête judiciaire a été ouverte en juillet par le parquet de Paris, confiée depuis au commissariat de police de Lorient (Morbihan).

Dans son communiqué, la fédération a fait état de sa « volonté que l’affaire soit désormais traitée dans le cadre de la procédure pénale en cours » qui s’appuie notamment « sur les plaintes des victimes ».

Kévin Escoffier avait été l’un des héros lors de la dernière édition du Vendée Globe.

Naufragé le 30 novembre 2020 dans une tempête au large du cap de Bonne-Espérance, il avait sauté dans son radeau de survie avant d’être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.

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