Actualités Santé
Alzheimer : la piste virale se renforce
Pr Audrey Rousseau | 06 Février 2025
Une étude renforce l’hypothèse d’un rôle du virus HSV-1 dans la maladie d’Alzheimer.
La détection de protéines virales dans le cerveau des patients, en interaction avec la protéine tau, suggère un mécanisme initialement protecteur qui, à terme, pourrait favoriser la neurodégénérescence.
Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques.
La maladie d’Alzheimer (MA) est caractérisée par l’accumulation dans le cerveau de dégénérescences neurofibrillaires, constituées majoritairement de protéine tau phosphorylée (p-tau), et de plaques amyloïdes, elles-mêmes principalement constituées de protéine amyloïde ß (Aß).
La cause de la MA reste inconnue, même si un lien avec des agents pathogènes est régulièrement évoqué.
L’hypothèse HSV1 dans la maladie d’Alzheimer
Des études ont montré que la réponse immunitaire du cerveau face à des agents pathogènes pourrait favoriser le développement de la MA.
Il existerait notamment un lien entre MA et encéphalite virale, le virus HSV1 (virus herpes simplex de type 1) étant le principal candidat.
En effet, les individus ayant survécu à une encéphalite herpétique présentent un risque plus élevé de développer des troubles cognitifs et une démence.
De plus, l’infection par HSV1 a été associée à une production de protéine Aß et de p-tau par des neurones adjacents aux neurones infectés par le virus.
L’ADN du virus peut persister des années après une infection tandis que les protéines du virus ont des demi-vies de quelques heures.
Hyde et al. ont détecté des niveaux très faibles de protéines HSV1 à l’aide de techniques particulièrement sensibles dans des cerveaux de patients atteints de MA plus ou moins avancée.
Le but était d’évaluer le rôle de cette production a minima de protéines HSV1 dans la physiopathogénie de la maladie.
Pour lire la suite 🡺 Alzheimer : la piste virale se renforce
Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com
SANTÉ CARDIAQUE : Sur le poids considérable de l’hérédité
Actualités – publiée le 6/02/2025 par Équipe de rédaction Santélog
AHA
Ces cardiologues de l’American Heart Association (AHA) reviennent sur le poids de l’hérédité dans le risque de maladie cardiovasculaire, et, en particulier de maladie coronarienne.
Ainsi, le poids des antécédents familiaux devrait être mieux pris en compte, par les patients eux-mêmes mais aussi par les professionnels de soins primaires.
Ces nouvelles analyses révèlent en effet que jusqu’à la moitié du risque de maladie cardiaque proviendrait de gènes familiaux.
Les experts de l’American Heart Association, qui célèbre un siècle de recommandations et de conseils sur la santé cardiaque et cérébrale rappellent aujourd’hui que bien connaître ses antécédents médicaux familiaux fait intégralement partie de la prévention du risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral(AVC).
L’un des auteurs principaux, Keith Churchwell, président de l’American Heart Association et professeur clinicien de médecine à la Yale School of Medicine et à la Vanderbilt School of Medicine (Nashville), note l’importance de se renseigner sur ses antécédents médicaux familiaux.
« Avoir des antécédents de maladie cardiovasculaire parmi ses proches peut signifier un risque accru de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) et peut permettre de prendre les mesures appropriées pour rester en bonne santé ».
Les antécédents familiaux de maladie cardiaque ne constituent pas une condamnation à mort, mais bel et bien un signal d’alarme.
Une prédisposition génétique aux maladies cardiovasculaires peut être compensée par nombreux facteurs afin de réduire le risque global.
Pour lire la suite 🡺 AVC : La substitution du sel démontre son efficacité | santé log
Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com
RÉGIME de JUS : En 3 jours seulement il nuit à la santé
Actualités – publiée le 6/02/2025 par Équipe de rédaction Santélog
Nutrients
Les jus constituent une nouvelle tendance dans l’alimentation, cependant un régime exclusivement à base de jus peut nuire à la santé en seulement 3 jours, conclut cette étude de nutritionnistes et de gastroentérologues de l’Université Northwestern.
L’étude, publiée dans la revue Nutrients, révèle une augmentation ultra-rapide des mauvaises bactéries du microbiote, un risque d’inflammation dans l’intestin mais aussi d’inflammation buccale.
A consommer donc avec modération ou en combinaison avec des aliments entiers…
« La plupart des gens pensent que les jus constituent une cure de détox saine, cependant nos résultats imposent un dur retour à la réalité », commentent les chercheurs.
Leur étude souligne également l’importance de donner la priorité aux fibres alimentaires dans les recommandations, la production mais aussi le régime alimentaire.
Les jus de fruits devraient donc conserver les fibres intactes ou être associés à des aliments entiers pour équilibrer l’impact sur le microbiome intestinal.
L’étude est menée auprès de 3 groupes d’adultes en bonne santé :
- un groupe n’a consommé que du jus,
- un autre groupe du jus avec des aliments entiers,
- un 3è groupe n’a consommé que des aliments entiers à base de plantes.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de salive, de frottis de la joue et des échantillons de selles avant, pendant et après les régimes afin d’identifier, par séquençage génétique, les changements bactériens.
Ces analyses révèlent que :
Pour lire la suite 🡺 RÉGIME de JUS : En 3 jours seulement il nuit à la santé | santé log
Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com
Neuropathies chimioinduites : des douleurs chroniques chez plus de 40% des personnes concernées
Revue de presse Mediscoop du 06-02-2025
Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]
– Date de publication : 6 février 2025
Neuropathies chimioinduites ; des douleurs chroniques chez plus de 40% des personnes concernées
Une étude fournit la première estimation mondiale de prévalence des neuropathies périphériques chimioinduites douloureuses chroniques.
Cette prévalence varie selon les régions, les protocoles de chimiothérapie, et le type de cancer mais reste un fardeau pour les patients du monde entier.
Ces travaux sont parus dans Regional Anesthesia & Pain Medicine.
Les neuropathies périphériques chimioinduites sont une conséquence connue des chimiothérapies, avec un impact significatif sur la qualité de vie des patients et les résultats du traitement.
Une revue systématique et une méta-analyse ont été réalisées pour évaluer la prévalence des formes douloureuses chroniques à travers le monde.
Le critère principal était la prévalence des neuropathies périphériques chimioinduites douloureuses chroniques d’une durée supérieure ou égale à trois mois.
Des analyses en sous-groupes ont été réalisées en fonction de la région géographique, du sexe, du protocole de chimiothérapie, et du type de tumeur primaire.
Au total, 77 études provenant de 28 pays ont été prises en compte, incluant 10.962 patients atteints de neuropathies périphériques chimioinduites.
Parmi eux, 41,2% (32,4 à 50,2) présentaient une forme douloureuse chronique, avec toutefois une grande hétérogénéité selon les études.
L’analyse en sous-groupes indique que les patients traités par cisplatine ou taxanes présentaient la prévalence la plus élevée (40,4% et 38,3% respectivement).
Ainsi que ceux atteints d’un cancer du poumon (60,3%).
L’année de publication n’avait pas d’impact significatif sur les estimations de prévalence.
Référence : D’Souza RS et al. – Global estimates of prevalence of chronic painful neuropathy among patients with chemotherapy-induced peripheral neuropathy: systematic review and meta-analysis of data from 28 countries, 2000–24 – Regional Anesthesia & Pain Medicine. 29 January 2025.
Réadaptation cardiaque : un pas de plus pour vivre plus longtemps
Geneviève Perennou | 05 Février 2025
Participer à un programme de réhabilitation cardiaque pourrait améliorer la survie.
Cette étude montre que chaque session compte, avec une réduction du risque de mortalité et d’hospitalisation pour insuffisance rénale.
Un modèle efficace, qui mériterait d’être élargi.
Les maladies cardiovasculaires restent une cause majeure de mortalité et de morbidité dans le monde.
Les progrès thérapeutiques ont permis une amélioration considérable de la survie.
Par conséquent, le nombre de personnes vivant avec une pathologie cardiaque augmente, nécessitant des soins post-hospitalisation efficaces pour améliorer leur qualité de vie et réduire le risque de nouvelle hospitalisation et de progression de la maladie.
Une étude de cohorte rétrospective en Nouvelle-Zélande
Malgré l’efficacité des programmes de réadaptation cardiaque, leur adoption reste difficile, et cela est également vrai en Nouvelle-Zélande.
Cette étude de cohorte rétrospective portant sur des patients inscrits dans un programme de réadaptation cardiaque entre 2016 et 2020, qui comportait des interventions infirmières sur le mode de vie et des exercices de rééducation, visait à évaluer l’impact de la participation des patients à ces programmes sur des critères clés comme la mortalité toutes causes confondues et les taux de réadmission pour causes cardiaques et rénales.
Une analyse de survie a évalué la probabilité de survie au fil du temps.
Une régression de Cox proportionnelle a identifié les facteurs associés à un risque accru ou diminué de mortalité, en tenant compte de la durée de suivi.
Une régression logistique binaire a examiné la probabilité de survenue d’événements spécifiques.
Pour contrôler les facteurs de confusion, les chercheurs ont utilisé une pondération par score de propension et ont ajusté l’analyse en fonction des facteurs de base.
La réadaptation cardiaque : éducation sur le mode de vie et rééducation physique
Pour lire la suite 🡺 Réadaptation cardiaque : un pas de plus pour vivre plus longtemps
Ou m’écrire à 🡺 gacougnolle@gmail.com