Dr Alain Cohen | 03 avril 2024
Avec la prévalence croissante des troubles de santé mentale aux États-Unis et dans le monde, rappelle le Residents’Journal (supplément à l’intention des jeunes psychiatres de l’American Journal of Pyschiatry), il faut des « moyens innovants » pour garantir l’accès aux soins et maintenir la fourniture de traitements psychiatriques de qualité.
Permettant l’essor de la télémédecine, l’évolution des technologies de l’information contribue en partie à relever ce défi, et la télé-psychiatrie devient peut-être, estime l’auteur, « la prochaine frontière dans la pratique de la psychiatrie, créant un changement de paradigme » dans une pratique dominée jusque-là par le traditionnel « colloque singulier », en présentiel.
L’objectif : offrir au patient « une expérience comparable à celle d’une visite en personne, sans faux sentiment de
présence. »
Du colloque singulier à la réalité virtuelle
Plus que d’autres disciplines médicales, la psychiatrie s’appuie surtout sur l’interaction et l’observation pour cerner l’état mental, émotionnel et le comportement du sujet.
Or ce recueil d’informations est aussi accessible par les télécommunications (contrairement à d’autres versants de l’examen clinique comme la palpation, moins utile en psychiatrie qu’en médecine somatique).
La téléconsultation en psychiatrie peut s’enrichir de l’apport de la réalité virtuelle qui délivre une « simulation générée par ordinateur d’un environnement tridimensionnel où les utilisateurs ressentent un sentiment d’immersion », grâce à une interface homme-machine (comme un casque de réalité virtuelle).
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