Ils seront 40 skippers Imoca à s’aligner sur la ligne de départ de la course « Retour à La Base », le 26 novembre prochain, à Fort-de-France en Martinique, avant de mettre le cap sur Lorient, ville d’arrivée.
Dernière course qualificative en 2023 pour les Imoca, ce sera aussi la seule course en solitaire de l’année.
40 Imoca seront au départ du Retour à la Base. | JEAN-LOUIS CARLI/ALEA
Voiles et Voiliers. Publié le 04/09/2023 à 19h42
40 skippers au départ de la dernière course qualificative de 2023 pour le Vendée Globe (ouest-france.fr)Bas du formulaire
Lorsque Lorient Agglomération et Lorient Grand Large présentaient en juin 2022 leur nouvel événement de course au large, le Retour à La Base, promettant « un plateau d‘exception », les objectifs de participation n’atteignaient pourtant pas de tels sommets.
Avec 40 bateaux et skippers inscrits, la première édition de cette « course retour » de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre est d’ores et déjà un immense succès. Jean-Philippe Cau, Président de l’association lorientaise en charge des événements nautiques, n’est toutefois pas surpris : « 40 bateaux est une réussite mais cela ne me surprend pas car je suis convaincu qu’au-delà de son aspect obligatoire, notre course offre une opportunité rare de s’entraîner en vue du Vendée Globe ».
Nouveaux visages de la classe Imoca habitués et grands favoris du Championnat IMOCA Globe Series seront ainsi au rendez-vous, avec effectivement un objectif commun : accumuler les milles en vue de la sélection au prochain Vendée Globe. Voire pour certains, valider leur première étape de qualification, à savoir prendre le départ d’une course qualificative, en solitaire, avant 2024.
Seule en solitaire de l’année
Outre cet aspect sportif et presque « administratif », l’un des attraits de ce Retour à la voile, sera avant tout de présenter une alternative au convoyage en équipage et une opportunité supplémentaire de naviguer en solitaire après une année en double.
Ce sprint transatlantique d’Ouest en Est sera en effet l’occasion pour 40 des prétendants à l’« Everest des mers » de retrouver leurs marques et réflexes en solitaire, avant une saison 2024 particulièrement intense (The Transat CIC, New York – Vendée et Vendée Globe).
Pour un certain nombre de concurrents, cela constituera même une première en « solo » à la barre du bateau avec lequel ils s’attaqueront au tour du monde l’an prochain. Fabrice Amédéo, Éric Bellion, Clarisse Crémer, Charlie Dalin, Violette Dorange, Sam Goodchild, Jean Le Cam, Yoann Richomme, Thomas Ruyant, Sébastien Simon ou encore Phil Sharp, qui aura tout juste dévoilé le dernier né des IMOCA, découvriront ainsi les joies de leurs nouvelles montures, fraîchement mises à l’eau ou récupérées depuis peu, avec de multiples enjeux.
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Le parcours du Retour à la Base. | DR
La pression de la qualification
« Ce sera une découverte après une année en double chargée, qui ne m’aura pas laissé beaucoup de temps pour me consacrer au solo, reconnaît le Britannique Sam Goodchild.
Ce sera une première prise en main tout seul en vue des deux transats de l’année prochaine et du Vendée Globe. Il y a aussi la pression de la qualification, je dois finir la course pour ne pas me mettre en danger pour le « Vendée » puisque je n’ai pas fait la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. »
Une certaine « pression » qui ne devrait pourtant en rien altérer le niveau de compétition, tant les coureurs IMOCA restent animés par leur recherche de performance, avouant même pour certains chercher à « marquer les esprits », dans des conditions d’entraînement idéales pour le Vendée Globe. Tanguy Le Turquais y va d’ailleurs « pour prendre des notes » en vue de sa première participation, tandis que d’autres profiteront de cette transatlantique hivernale pour faire le point sur le prochain chantier d’hiver.
Pip Hare, Giancarlo Pedote, Damien Seguin et Kojiro Shiiraishi pourront, quant à eux, valider les modifications apportées à leurs monocoques cette année, alors que tous se réjouissent de pouvoir éprouver leur capacité de récupération entre deux courses aussi rapprochées.
Encore un excellent test avant le Vendée Globe, « qui dure trois mois, quand même » rappelle le skipper de Lazare.
Un défi aussi technique que physique auxquels les quarante prétendants à la victoire devront donc se préparer sérieusement pour pouvoir s’aligner, dans moins de trois mois, sur cette ligne de départ inédite en Martinique.
(Source service presse)